Des traders chez CMC Markets à Londres
par Claude Chendjou
Les principales Bourses européennes sont sur de faibles variations jeudi à mi-parcours en l'absence de Wall Street et d'indicateurs majeurs dans une séance globalement marquée par l'attentisme. Les futures sur indices pour la Bourse de New York, fermée ce jeudi en raison de la fête de Thanksgiving, signalent une réouverture vendredi pour une demi-séance avec une baisse de 0,02% pour le Dow Jones, un repli de 0,01% pour le Standard & Poor's 500 et une hausse de 0,03% pour le Nasdaq au lendemain d'une clôture dans le vert.
À Paris, le CAC 40 grappille 0,07% à 8.101,94 points vers 11h50 GMT. À Francfort, le Dax avance de 0,21%. A Londres, le FTSE fléchit de 0,19%, pénalisé principalement par le repli des matières premières.
L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 et l'EuroStoxx 50 de la zone euro régressent chacun de 0,05%%. Le Stoxx 600 recule de 0,02%, ses grands compartiments affichant de faibles variations à la hausse comme à la baisse.
La récente tendance positive sur les marchés actions dans le monde a été alimentée par le secteur technologique sur fond d'anticipation de baisses des taux directeurs de la Réserve fédérale américaine (Fed) en décembre, au regard des déclarations de ses responsables et de la faiblesse de certains indicateurs économiques outre-Atlantique.
Les places européennes observent ce jeudi une pause après trois séances consécutives de hausse, faute de nouveaux catalyseurs.
"Nous avons assisté à un rebond assez important (...) Pour les marchés, il faut un peu de temps pour trouver une nouveau récit", note Joost van Leenders, stratège en investissement chez Van Lanschot Kempen, soulignant qu'il s'agit d'une consolidation logique.
L'actualité des entreprises et des résultats en Europe anime néanmoins les échanges, notamment dans le secteur de l'alimentation et des boissons qui gagne 0,30% et celui de la finance qui avance de 0,83%, tandis que celui de la santé recule de 0,31%.
L'indice de la volatilité sur l'EuroStoxx 50 cède 3,42% à 17,86 points, signe d'une certaine détente des marchés.
VALEURS EN EUROPE
Rémy Cointreau avance de 2,88% après avoir exprimé sa confiance dans sa capacité à renouer avec la croissance sur l'exercice 2025/2026. Ses concurrents Pernod Ricard, Diageo et Campari prennent respectivement 2,04%, 0,50% et 1,99%.
Puma grimpe de 15,32% alors que les fabricants chinois de vêtements de sport Anta Sports Products et Li Ning étudient des offres d'achat du groupe allemand, selon des sources.
Deutsche Bourse progresse de 4,2%, JPMorgan étant passé de "neutre" à "surpondérer" sur la banque allemande.
Le groupe londonien Unite Group est dans le rouge, après être tombé en séance à un creux de plus de dix ans avec une perte de 6,97%. Le promoteur de logements pour étudiants a averti d'une baisse de son bénéfice pour 2026.
Le distributeur de mode Debenhams s'envole de 43,10%, en passe de signer sa meilleure performance sur une séance depuis juillet 2020, après avoir annoncé anticiper un bénéfice d'exploitation ajusté annuel supérieur à celui de l'an dernier.
TAUX
Les rendements obligataires souverains en zone euro sont stables jeudi avec notamment le Bund allemand à dix ans qui s'affiche à 2,6817% alors que l'activité sur la plupart des marchés tourne au ralenti en raison de Thanksgiving aux Etats-Unis.
La séance est relativement pauvre en indicateurs avec notamment des données publiées par la BCE qui montrent que la croissance des prêts aux entreprises a augmenté en octobre de 2,9% sur un an. Le sentiment économique en zone euro, lui, s'est amélioré comme prévu en novembre avec un indice à 97,0, selon les données de la Commission européenne.
CHANGES
Le dollar fait du surplace face à un panier de devises internationales, grappillant 0,07%.
L'euro recule de 0,12%, à 1,1580 dollar, avant la publication du compte rendu de la dernière réunion de politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE).
Les marchés surveillent aussi les négociations sur le plan de paix en Ukraine alors que la Russie juge encore "prématuré" de parler d'un accord pour mettre fin à la guerre, tandis que Steve Witkoff, émissaire du président américain Donald Trump, doit se rendre la semaine prochaine à Moscou.
La livre sterling s'échange désormais à 1,3224 dollar, en repli de 0,12%, mais a touché en séance son plus haut niveau depuis fin octobre à 1,3265 dollar.
La monnaie britannique devrait enregistrer sa plus forte croissance hebdomadaire depuis août, après cinq séances consécutives de hausse. La présentation mercredi du budget par la ministre des Finances Rachel Reeves a atténué certaines inquiétudes concernant les finances britanniques. Les analystes estiment toutefois que les inquiétudes persistantes concernant la croissance et la politique monétaire de la Banque d'Angleterre (BoE) devraient maintenir la livre sous pression.
PÉTROLE
Le marché pétrolier est pratiquement stable jeudi, les opérateurs étant dans l'attente de l'issue des pourparlers de paix en Ukraine.
Le Brent grappille 0,16% à 63,23 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) avance de 0,39% à 58,88 dollars.
PLUS AUCUN INDICATEUR ÉCONOMIQUE MAJEUR À L'AGENDA DU 27 NOVEMBRE
(Rédigé par Claude Chendjou, édité par Sophie Louet)

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