Les principales Bourses européennes sont dans le rouge en début de séance, plombées par les inquiétudes concernant la dette souveraine des Etats-Unis et le retour des préoccupations géopolitiques après de nouveaux renseignements américains qui ont suggéré qu'Israël se prépare à frapper les installations nucléaires iraniennes.
À Paris, le CAC 40 .FCHI perd 0,33% à 7.915,97 points vers 07h20 GMT. À Francfort, le Dax .GDAXI recule de 0,22% et à Londres, le FTSE 100 .FTSE cède 0,12%.
L'indice EuroStoxx 50 .STOXX50E perd 0,15%, et le FTSEurofirst 300 .FTEU3 et le Stoxx 600 .STOXX 0,20%.
La séance est marquée par une nouvelle hausse des rendements des obligations souveraines américaines, les investisseurs craignant l'impact de la réforme fiscale du président américain Donald Trump, qui pourrait augmenter la dette fédérale de 3.000 à 5.000 milliards de dollars, et alors que la dégradation de la note de crédit américaine par Moody's vendredi pèse toujours sur le sentiment.
"Les gens envisagent de retirer leurs capitaux des États-Unis, et il ne s'agit certainement pas d'un exode massif, mais ils s'intéressent à nouveau aux opportunités offertes par certains de ces autres marchés", souligne Chris Weston, responsable de la recherche chez Pepperstone.
L'absence de progrès dans les négociations commerciales entre les États-Unis et ses principaux partenaires suscite également des inquiétudes, tout comme des nouveaux renseignements qui suggèrent qu'Israël se prépare à frapper des installations nucléaires iraniennes, qui font déjà grimper les prix du pétrole.
En Europe, les investisseurs viennent d'apprendre que l'inflation britannique a accéléré plus que prévu en avril pour atteindre 3,5% en glissement annuel, ce qui fait progresser le Gilt britannique à deux ans d'environ 2,5 points de base à 4,079%.
Aux valeurs, le détaillant britannique Marks & Spencer
MKS.L recule de 3,45% après avoir annoncé que la cyberattaque "hautement sophistiquée" dont il a fait l'objet en avril entraînerait un impact d'environ 300 millions de livres (355 millions de d'euros) sur son bénéfice opérationnel, avec des perturbations attendues jusqu'en juillet.
JD Sports JD.L chute de 7,5% après avoir averti que la hausse des prix sur son marché clé, les États-Unis, liée aux droits de douane imposés par le président Donald Trump, pourrait peser sur la demande des consommateurs.
Julius Baer Gruppe BAER.S cède 5,6% après un examen de son portefeuille de crédit, qui a entraîné une charge nette de 130 millions de francs suisses.
(Rédigé par Diana Mandiá, édité par Augustin Turpin)
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