L'économie mondiale s'est révélée plus résistante que prévu, malgré la persistance des risques, a déclaré mercredi la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), qui ne prévoit qu'un léger ralentissement de la croissance mondiale cette année et en 2026.
Kristalina Georgieva a également souligné que les Etats-Unis avaient échappé à la récession que de nombreux experts redoutaient il y a seulement six mois, même si les données économiques récentes indiquent un certain ralentissement.
L'économie américaine et beaucoup d'autres ont résisté grâce à de meilleures politiques, à un secteur privé plus adaptable, à des droits de douane moins élevés que prévu, du moins pour l'instant, et à des conditions financières favorables, selon le texte de son discours pour un événement organisé par le Milken Institute à Washington
"Nous prévoyons un léger ralentissement de la croissance mondiale cette année et l'année prochaine. Tous les signes indiquent que l'économie mondiale a généralement résisté aux tensions aiguës provoquées par de multiples chocs", a déclaré Kristalina Georgieva dans un aperçu des prochaines perspectives économiques mondiales du FMI, qui seront publiées mardi prochain.
L'économie mondiale se porte "mieux que ce que l'on craignait, mais moins bien que ce dont on avait besoin", a toutefois précisé la directrice du FMI, notant que l'organisation prévoyait une croissance mondiale d'environ 3% à moyen terme, bien en deçà des 3,7% prévus avant la pandémie de Covid-19.
Kristalina Georgieva a évoqué notamment les profondes tendances sous-jacentes à la marginalisation, au mécontentement et aux difficultés dans le monde entier, affirmant que l'économie mondiale était confrontée à une série de risques.
La directrice générale du FMI a ainsi exhorté les pays à relancer durablement la croissance en stimulant la productivité du secteur privé, en consolidant les dépenses budgétaires et en remédiant aux déséquilibres excessifs, afin de leur permettre de reconstituer leurs réserves pour se préparer à la prochaine crise.
Elle a également mis en garde contre le niveau élevé de la dette publique mondiale, qui devrait dépasser 100% du PIB d'ici 2029.
(Reportage Andrea Shalal ; version française Diana Mandia, édité par Kate Entringer)
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