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L'attractivité de la France a tenu le choc en 2018-enquête
information fournie par Reuters 04/06/2019 à 00:00

    * La France passe devant l'Allemagne et résiste au recul en
Europe
    * Paris reste la métropole européenne jugée la plus
attractive
    * L'enthousiasme post-présidentielle s'érode

    PARIS, 4 juin (Reuters) - La France a tiré son épingle du
jeu en matière d'investissements étrangers l'an dernier, à
l'inverse du marasme constaté dans le reste de l'Europe, selon
le baromètre annuel EY de l'attractivité publié mardi.
    Malgré un climat social marqué par des grèves à la SNCF et
Air France  AIRF.PA  au printemps, puis en fin d'année par la
grogne des "Gilets jaunes", 1.027 projets d'implantation -
généralement décidés plusieurs mois auparavant - ont été
recensés en France en 2018, soit 1% de plus que les 1.019
projets enregistrés en 2017. 
    Ce net ralentissement, après deux années marquées par une
progression des investissements étrangers d'environ 30%, n'a pas
empêché la France de surperformer pour la troisième année
consécutive le marché européen. 
    "Si l'an dernier la progression de la France était
impressionnante, c'est plutôt sa résilience qui peut surprendre
cette année", observe Marc Lhermitte, associé EY. 
    Pénalisée par les incertitudes autour du Brexit et de la
croissance, ainsi que par le regain d'attractivité des
Etats-Unis en lien avec les réformes fiscales, l'Europe a
enregistré l'an dernier un recul historique de 4% des
implantations internationales, pour un total de 6.356 projets. 
    La France a de son côté gagné une place sur le podium. Elle
talonne le Royaume-Uni, toujours leader avec 1.054 projets
(-13%) et devance l'Allemagne (973 projets, -13%). 
    
    L'EMBELLIE POST-PRÉSIDENTIELLE S'ESTOMPE
    Paris reste pour la deuxième année consécutive la capitale
européenne jugée la plus attractive par un panel de 506
dirigeants internationaux. Même si le climat social a entraîné
une érosion de leur opinion (à 30% contre 37% l'an dernier),
elle devance toujours Londres (25%) et Berlin (24%).
    Au total, le niveau de satisfaction des investisseurs
internationaux sur la France reste élevé (80%, en baisse d'un
point) mais ils ne sont désormais plus que 30% à s'attendre à
une poursuite de la progression de l'attractivité de la France
au cours des trois prochaines années.
    Leur optimisme à trois ans revient ainsi à des niveaux plus
habituels après avoir bondi à 55% l'an dernier dans le sillage
de l'arrivée d'Emmanuel Macron au pouvoir.
    Quant aux perspectives d'implantations ou d'extensions,
elles s'inscrivent en baisse, à 19% contre 24% dans la
précédente enquête. 
    Là encore, la France semble relativement épargnée: les
perspectives d'investissement accusent un recul plus marqué à
l'échelle européenne, passant de 35% dans l'édition 2018 du
baromètre à 27% en 2019. 
    Par secteur, la France a accueilli l'an dernier 339 projets
industriels, soit 5% de plus qu'en 2017. 
    
    PREMIÈRE DESTINATION POUR LA R&D
    Elle s'est aussi distinguée par le bond des créations ou
extensions de centres de recherche et développement. Avec 144
projets, soit 85% de plus qu'en 2017, elle est devenue la
destination la plus attractive pour les investissements
innovants, devant le Royaume-Uni (74 projets, -17%) et
l'Allemagne (64 projets, -21%). 
    Elle a en revanche enregistré un recul de 24% des projets
dans les activités tertiaires et commerciales (329) et de 20%
des implantations de sièges sociaux (45).
    Pour Marc Lhermitte, la capacité de la France "à attirer les
investissements innovants et l'industrie démontre qu'elle
possède des atouts qui lui permettent d'être compétitive."
    "Elle doit désormais faire revenir des sièges sociaux et
convaincre les investisseurs étrangers dans le digital",
note-t-il. 
    Si la communauté internationale des affaires a été sensible
aux réformes entreprises depuis le début du quinquennat, près de
la moitié des investisseurs estiment qu'il faut intensifier la
simplification administrative pour les entreprises en France
(47%, +6 points) et améliorer la compétitivité fiscale (44%, +1
point). Ils sont également 37% (-1 point) à estimer qu'il faut
continuer de réduire le coût du travail. 
    L'enquête sur laquelle se fonde ce baromètre annuel a été
réalisée auprès de 506 dirigeants internationaux en Europe, dont
210 ont déjà des implantations en France.
    Les projets ont été recensés dans 48 pays européens, dont la
Russie et la Turquie.
    

 (Myriam Rivet, édité par Yves Clarisse)
 

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