(NEWSManagers.com) - " Que faire ?" , s'interrogeait un révolutionnaire communiste. Sur le théâtre des marchés, les investisseurs sont également dans l'expectative et se réfugient plutôt dans l'attentisme que dans l'action. Durant la semaine au 2 octobre, les fonds obligataires ont attiré 10,1 milliards de dollars alors que les fonds actions subissent des sorties nettes, qualifiées de " modérées" , de 6,6 milliards de dollars, dont 2,1 milliards d'entrées nettes dans les ETF mais 8,7 milliards de dollars de rachats dans les organismes de placement collectifs, selon l'étude hebdomadaire de Bank of America Merrill Lynch.
Dans le détail, les fonds dédiés aux actions américaines ont affiché des sorties nettes de 6,7 milliards de dollars. Les fonds spécialisées dans les actions européennes terminent la semaine sur des rachats de 2,4 milliards de dollars, les plus importants des six dernières semaines, précise l'étude hebdomadaire qui reprend des données communiquées par le spécialiste de l'évolution des flux dans le monde EPFR Global. Dans le sillage des semaines précédentes, les fonds d'actions émergentes marquent des sorties nettes de 1,2 milliard de dollars. Les fonds d'actions japonaises sont bien les seuls à tirer leur épingle du jeu mais avec une collecte nette somme tout limitée de 0,5 milliard de dollars.
Côté obligataire, les fonds de titres en catégorie d'investissement (" IG" ) continuent d'emporter la palme avec des entrées nettes de 10 milliards de dollars. En revanche, les fonds d'obligations à haut rendement (" HY" ) ne recueillent que 0,2 milliard de dollars alors que l'on serait tenté de dire que le high yield semble encore tenir la barre dans un océan de taux négatifs. Bien entendu, la guerre commerciale sino-américaine et le spectre de la récession sont autant de facteurs de risque qui ne favorisent pas le compartiment. Les fonds de dette émergente enregistrent des rachats de 1,3 milliard de dollars.
Pour les analystes de BofA Merrill Lynch, plutôt que de continuer à broyer du noir, les investisseurs devraient être optimistes sur le crédit et les actions. De leur point de vue, " The End is " Buy" . Autrement dit, les raisons d'acheter sont pléthore : les actions chinoises pour jouer Trump sur les tarifs douaniers, les actions émergentes, notamment les actions de croissance très bon marché par rapport aux actions de croissance américaines, les valeurs exportatrices américaines avec la baisse du dollar, l'immobilier américain alors que la baisse des taux s'accélère, ou encore les " mid cap" britanniques alors que la fin des incertitudes portant sur le Brexit devrait mettre un terme à plusieurs années de pessimisme sur les actifs britanniques.
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