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L'ancien président géorgien Saakachvili arrêté à son retour d'exil
information fournie par Reuters 01/10/2021 à 21:49

(Actualisé tout du long, ajoute signature)

par David Chkhikvishvili

TBILISSI, 1er octobre (Reuters) - La police géorgienne a arrêté vendredi l'ancien président Mikheil Saakachvili qui a décidé de revenir d'exil malgré la perspective d'être emprisonné et a appelé à des manifestations ce week-end à l'occasion d'élections locales.

Un des protagonistes de la "Révolution des roses" en 2003 dans l'ancienne république soviétique, Mikheil Saakachvili vivait en Ukraine et a été condamné par contumace en 2018. Il est accusé d'abus de pouvoir par le gouvernement, dans un dossier qu'il juge politique.

Il a annoncé vendredi sur les réseaux sociaux qu'il était secrètement revenu en Géorgie et a exhorté ses partisans à voter pour l'opposition lors des élections municipales prévues samedi, avant de les inviter à se rassembler le lendemain à Tbilissi.

Dans un premier temps, le gouvernement a démenti son retour mais le Premier ministre, Irakli Garibachvili, a par la suite annoncé son arrestation.

La télévision géorgienne a diffusé des images de l'ancien président menotté, entouré par deux policiers et arborant un large sourire.

"Selon toute probabilité, je vais être arrêté à Tbilissi mais je veux vous dire que je n'ai pas peur. Allez voter demain, et nous célébrerons dimanche la victoire", avait déclaré auparavant l'ex-chef de l'Etat, âgé de 53 ans, dans un message vidéo diffusé sur Facebook.

Ce coup d'éclat de Mikheil Saakachvili survient dans un contexte de crise politique entre le parti au pouvoir, Rêve géorgien, et le Mouvement national uni, fondé par Saakachvili, depuis les élections législatives de 2020, dont le résultat est contesté par l'opposition.

Le président du Mouvement national uni, Nika Melia, a accusé le gouvernement de faire de Saakachvili un "réfugié" tout en ajoutant qu'il connaissait les risques en revenant dans son pays.

La présidente géorgienne, Salomé Zourabichvili, a déclaré qu'elle refuserait de gracier l'ancien président, condamné à six ans de prison.

(Reportage David Chkhikvishvili avec Gabrielle Tétrault-Farber à Moscou; version française Jean-Stéphane Brosse, édité par Sophie Louet)

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