
( AFP / FRED DUFOUR )
L'Autorité des marchés financiers (AMF) a annoncé jeudi une série de mesures visant à simplifier et moderniser le processus d'introduction en Bourse en France, dans un contexte de baisse notable du nombre d'opérations ces dernières années.
"Dans un contexte où, depuis plusieurs années, le marché français, tout comme d'autres marchés européens, connait une baisse significative du nombre des introductions en Bourse (Initial public offering ou IPO en anglais, NDLR), l'AMF a souhaité étudier les pratiques en vigueur sur les autres grands marchés, examiner l'opportunité de modifier sa doctrine relative au calendrier et à la documentation des IPO et promouvoir de bonnes pratiques", explique le gendarme financier.
L'une des mesures phare concerne la documentation des introductions en Bourse.
Les entreprises pourront se tourner vers un "prospectus unique", un document destiné à présenter des informations essentielles sur la société, notamment sur sa situation financière, ses résultats et ses perspectives, afin de permettre une décision d'investissement éclairée.
Cette approche, courante à l'étranger, contraste avec le "prospectus tripartite" français, qui se compose d'un document d'enregistrement présentant la société, d'une note d'opération détaillant l'offre et les prix indicatifs, puis d'une note finale fixant le prix définitif.
Si le prospectus tripartite reste la pratique privilégiée par l'AMF, l'autorité précise que, dans le cadre d'un document unique, "les parties prenantes peuvent, conformément aux pratiques en vigueur à l'étranger, solliciter une confirmation de la fin de l'instruction des informations relatives à la société".
Cette "validation partielle" permet de fiabiliser l'information mise à disposition des investisseurs.
Autre évolution majeure: les règles encadrant la fixation du prix des actions sont assouplies.
Jusqu'à présent, les entreprises devaient communiquer une fourchette de prix de plus ou moins 15% autour d'un prix pivot, au plus tard trois jours avant la clôture de l'offre. Cette obligation est désormais supprimée, la fourchette étant jugée trop large et peu pertinente par rapport aux pratiques actuelles.
L'entreprise doit néanmoins indiquer le prix maximum des actions, lorsqu'il est connu.
Ces évolutions visent à préserver "l'attractivité de la cote", un "enjeu majeur" pour "que les marchés de capitaux jouent pleinement leur rôle au service du financement des entreprises", a commenté Marie-Anne Barbat-Layani, présidente de l'AMF dans un communiqué.
L'AMF précise s'être inspirée des recommandations d'un rapport publié en juillet par Forum IPO, un groupe de travail créé en 2022 sous l'égide de Paris Europlace et qui réunit banquiers, conseils financiers, avocats, investisseurs et représentants des pouvoirs publics.
0 commentaire
Vous devez être membre pour ajouter un commentaire.
Vous êtes déjà membre ? Connectez-vous
Pas encore membre ? Devenez membre gratuitement
Signaler le commentaire
Fermer