
( GETTY IMAGES NORTH AMERICA / DAVID DEE DELGADO )
Le groupe américain de cosmétiques Estée Lauder a inauguré mardi l'Atelier de la maison des parfums, un centre d'innovation au centre Paris, espérant surfer sur le succès des parfums de luxe alors que le groupe est en perte de vitesse.
"Le parfum c'est 2,5 milliards de chiffre d'affaires pour le groupe" qui a réalisé 14,3 milliards de ventes (-8%) sur son exercice décalé 2024/2025, a précisé à la presse le directeur général Stéphane de La Faverie. "Sur ces cinq dernières années le parfum a eu une croissance de 10%" dans le groupe, selon lui.
"La raison de l'investissement à Paris (dont le montant n'a pas été communiqué, NDLR) est véritablement d'accélérer sur la catégorie des parfums" qui connait une progression mondiale, a ajouté le directeur général du groupe qui compte parmi ses marques les parfums Estée Lauder mais aussi Lanvin, Tom Ford, Frédéric Malle ou encore By Kilian.
"Nous allons tripler le nombre de nouveaux lancements en moins d'un an", a-t-il annoncé.
Pour William Lauder, 65 ans, petit-fils de la créatrice de la marque et président du conseil d'administration, également présent à l'inauguration, "dans le monde de la consommation, il n'existe jamais de moment où l’on puisse se reposer sur ses lauriers et se dire +c'est bon, nous maîtrisons+".
"Quelqu’un inventera toujours quelque chose de nouveau. Comme le dit l’expression: seuls les paranoïaques survivent", a-t-il dit à la presse.
Dans le plan stratégique global du groupe lancé en février, dit +Beauty Reimagined+, "j'ai mis l'innovation au coeur de notre stratégie", a précisé Stéphane de La Faverie. Depuis le Covid, "les gens sont à la recherche de nouvelles expériences et c'est aussi vrai dans le domaine de la beauté", selon lui.
"Cet atelier va permettre de réduire de 30 à 50% le temps de développement des parfums", a-t-il estimé.
Cet atelier s'ajoute aux centres d'innovation déjà présents aux Etats-Unis (New York et Minnesota), en Chine (Shanghai), en Europe (Belgique) et au Canada (Toronto).
"Avec les droits de douane, nous avons déplacé une partie de nos équipements industriels afin d’en minimiser l’impact", a expliqué William Lauder.
"Par exemple, notre usine en Belgique était auparavant principalement spécialisée dans la production de rouges à lèvres. Nous avons désormais transféré certaines de ses machines — des équipements valant plus de cinq millions de dollars — vers l'Amérique du Nord et le Japon, afin de réduire la charge fiscale liée aux tarifs douaniers", a dit M. Lauder.
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