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L'AFG cherche à accompagner la digitalisation des sociétés de gestion
information fournie par Newsmanagers 25/01/2017 à 12:15

(NEWSManagers.com) - La révolution digitale est en marche et les acteurs de la gestion d'actifs ne sont pas immunisés par cette lame de fond. Tel est en substance le diagnostic de l'Association française de la gestion financière ( AFG). " Nous considérons que le secteur de la gestion d'actifs est aujourd'hui à un tournant après avoir connu une période faste, explique Jean-Louis Laurens, co-président de la Commission Recherche et Innovation de l' AFG. L'évolution rapide des technologies – big data, blockchain, intelligence artificielle – pourraient permettre aux sociétés de gestion de gagner en efficacité et d'améliorer leurs compétences. Ces technologies peuvent aussi bouleverser les relations avec les clients finaux en réduisant le rôle des intermédiaires. Elles constituent donc une opportunité pour les sociétés de gestion de se réapproprier cette relation voire de créer une communication plus interactive avec les clients afin de l'aider à mieux formuler leurs objectifs d'investissements et, in fine, leur offrir des solutions d'investissement sur-mesure. C'est là que réside la révolution du digital. "

Afin d'accompagner les sociétés de gestion dans cette mutation, l'AFG vient de publier un guide d'une soixantaine de pages (" La transformation digitale des sociétés de gestion de portefeuille en SGP 3.0 " ), fruit des travaux de professionnels de la gestion, d'acteurs des Fintech, d'incubateurs et de cabinets de conseil en stratégie. Son ambition est " de susciter une prise de conscience forte de la part des professionnels sur les aspects disruptifs du numérique " . L'association professionnelle entend également " apporter des pistes de réflexion " permettant aux sociétés de gestion " de mieux comprendre les enjeux et opportunités afin de prendre les décisions stratégiques adéquates " . L'enjeu est loin d'être anodin. " La gestion d'actifs est une industrie très réglementée, très intermédiée et à forte marge : elle a donc toutes les caractéristiques pour être ubérisée " , prévient Muriel Faure, co-présidente de la Commission Recherche et Innovation.

De fait, selon une étude de PwC (" PwC Global FinTech Survey 2016 " ), l'industrie de la gestion d'actifs est le troisième secteur financier (après la banque de détail et les paiements) susceptible d'être le plus " disrupté " par les Fintech et les GAFA (Google, Apple, Facebook, Amazon) d'ici 2020, rappelle le guide de l' AFG. Pour une société de gestion de portefeuille proposant de la gestion active à ses clients, le cabinet McKinsey estime ainsi que 24% à 40% du résultat opérationnel est à risque du fait de la concurrence des Fintech et des GAFA, de la pression sur les prix en termes de mix produits, du coût de la distribution et de la sécurité des données.

Pas question toutefois de dramatiser la situation outre-mesure. Toujours selon McKinsey, le digital peut engendrer 18% à 30% de résultat opérationnel additionnel grâce à l'amélioration de l'expérience client, un meilleur mix produit et une efficacité opérationnelle forte. " Nous avons des atouts en France, observe pour sa part Muriel Faure. Nous disposons de nombreux ingénieurs de qualité et nous avons beaucoup d'entrepreneurs. En outre, les exigences réglementaires constituent une bonne opportunité de se lancer dans le sujet de la digitalisation. De fait, la transformation digitale des sociétés de gestion est déjà en marche. "

A en croire l' AFG, les sociétés de gestion françaises intègrent d'ores et déjà, à différents degrés, les technologies digitales : big data, machine learning, robo advisor ou encore blockchain. " Ces technologies sont appelées à intervenir de manière croissante dans toutes les strates de la chaîne de valeur de la gestion d'actifs " , poursuit Muriel Faure. La route est cependant encore longue. " 20% seulement des sociétés utilisent le big data en matière de connaissance du client " , illustre ainsi Muriel Faure.

La mise en oeuvre concrète de ces nouvelles technologies représente en effet un enjeu complexe, principalement pour les des filiales de banque et d'assurance organisées en silos. " Il est donc nécessaire d'avoir de la transversalité et de prendre des décisions stratégiques au plus haut niveau de l'entreprise, préconise Muriel Faure. Cette transformation digitale nécessite également de faire évoluer les organisations. " Afin de mener à bien cette nécessaire transformation, " la mutualisation des moyens et le travail en bonne intelligence avec l'ensemble de l'écosystème de la gestion d'actifs – régulateur, partenaires – constitueront sans nul doute les clés du succès, juge Muriel Faure. C'est le rôle de l' AFG de s'assurer qu'il n'y ait pas de freins à l'innovation. "

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