Kering recule après deux abaissements de recommandation

information fournie par Reuters •09/09/2024 à 10:30

Le logo de Kering

Kering recule lundi matin à la Bourse de Paris, sous la pression de deux baisses de recommandations évoquant le positionnement difficile de sa marque Gucci.

À 07h55 GMT, Kering déclinait de 2,3% tandis que le CAC 40 progressait au même moment de 0,54%.

RBC a abaissé sa recommandation sur le titre à "performance en ligne" contre "surperformer".

"Nous pensons que l'environnement du luxe ralentit progressivement, ce qui est susceptible d'avoir un impact important sur Gucci, la marque devant composer avec une offre de produits en renouvellement", écrivent les analystes de RBC.

"Par conséquent, nos estimations prévoient que Gucci ne retrouvera pas une croissance positive de son chiffre d'affaires avant le deuxième semestre 2025, au moins", ajoute la banque.

Les ventes de Gucci, la maison de couture italienne qui représente les deux tiers du bénéfice de Kering, ont chuté de 19% au deuxième trimestre, et les perspectives de la marque sont l'un des principaux points d'attention pour les investisseurs.

Barclays estime également que le redressement de Kering pourrait prendre plus de temps qu'attendu car les ventes de Gucci souffrent davantage que celles des autres groupes du secteur de la faiblesse de la demande chinoise.

Le courtier abaisse donc à "sous-pondérer" sa recommandation sur Kering, contre "pondération en ligne".

"Nous pensons que le redressement de Gucci pourrait être décalé dans le temps, tandis que les autres marques (Saint Laurent, Bottega Veneta, Balanciaga) pourraient ne pas compenser réellement la faiblesse de l'activité chez Gucci", préviennent les analystes de Barclays, qui évoquent le risque de nouvelles baisses des bénéfices.

Dans la même note, Barclays a par ailleurs abaissé sa recommandation sur Burberry à "sous-pondérer" en raison de la faiblesse de la demande chinoise, contribuant à faire reculer l'action du groupe britannique de 2,7%, à son plus bas en 14 ans.

(Rédigé par Corentin Chappron, édité par Blandine Hénault)