Le groupe de luxe Kering PRTP.PA grimpe jeudi à la Bourse de Paris après avoir état d'une baisse moins marquée que prévu de son chiffre d'affaires au troisième trimestre, notamment pour sa marque phare Gucci.
A 07h10 GMT, le titre Kering bondit de 6,8% à 339 euros, signant la plus forte hausse du CAC 40, en progression de 0,42% au même moment.
Kering a publié mercredi soir ses premiers résultats financiers depuis l'arrivée en septembre du nouveau directeur général Luca de Meo, chargé de redresser le groupe français de luxe, dont la marque Gucci connaît d'importantes difficultés.
Les ventes de Gucci ont reculé de 14% en données comparables au troisième trimestre, là où les analystes tablaient sur un repli de 15,3% selon un consensus compilé par Visible Alpha.
Au total, le chiffre d'affaires de Kering a reculé de 5%, contre un repli de 9,6% attendu par le consensus.
"Nous sommes encouragés par les progrès réalisés chez Gucci", soulignent dans une note les analystes de J.P.Morgan, estimant que la publication trimestrielle de Kering montre des "signes précoces d'inflexion" et constitue un "pas dans la bonne direction".
Même son de cloche chez les analystes de TD Cowen qui soulignent aussi les signes d'amélioration chez Gucci et chez Jefferies, dont les analystes estiment que "l'amélioration plus marquée que prévu au troisième trimestre sera récompensée".
"La vision de M. De Meo commence à émerger avec un pragmatisme industriel qui pousse le groupe à repenser en profondeur son approche", observent les analystes de Jefferies. "Il s'agit d'une évolution intéressante dans un secteur affichant des marges brutes très élevées", ajoutent-ils.
Luca de Meo, ancien patron de Renault, doit présenter au printemps 2026 une feuille de route stratégique pour le géant du luxe.
Depuis l'annonce surprise de son arrivée chez Kering en juin, l'action du groupe de luxe a augmenté d'environ 85% contre un gain de 12% sur la même période pour l'indice Stoxx Europe Luxury 10 .STXLUXP .
Les analystes de J.P.Morgan notent que malgré l'amélioration de tendance perceptible chez Kering, la valorisation actuelle du groupe reste difficile à justifier.
"Nous pensons toujours que le parcours restera semé d'embûches et qu'il faudra du temps pour rétablir une dynamique forte", écrivent-ils.
(Rédigé par Blandine Hénault, édité par Augustin Turpin)

0 commentaire
Vous devez être membre pour ajouter un commentaire.
Vous êtes déjà membre ? Connectez-vous
Pas encore membre ? Devenez membre gratuitement
Signaler le commentaire
Fermer