(AOF) - Barclays passe à "Sous-pondérer" sur le titre Kering avec un objectif de cours à 210 euros. "Au cours de notre voyage en Chine, nous avons appris que Gucci subit une baisse continue de ses ventes en Chine, plus que ses pairs, et les commentaires des experts du secteur étaient assez pessimistes quant à l'impact potentiel de la nouvelle offre de produits Gucci", souligne le broker. Sur la base de ces éléments et de la détérioration continue de l'environnement macroéconomique en Chine, il pense que le redressement de Gucci pourrait être retardée.
En outre, Barclays ne s'attend pas à ce que les autres marques du groupe Kering (Saint Laurent, Bottega Veneta, Balanciaga) compensent de manière significative la faiblesse de Gucci. Les attentes actuelles concernant l'entreprise sont ainsi jugées trop ambitieuses et le broker craint de nouvelles réductions de prévisions de bénéfices.
Dans l'ensemble, Barclays estime que l'environnement macroéconomique s'est encore dégradé cet été et il est désormais évident que la faiblesse chinoise est structurelle et pas seulement cyclique. Dans le secteur du luxe, cela se traduit par des ventes estivales négatives en Chine continentale (jusqu'à environ 50% de baisse en juillet et août) et par une clientèle de plus en plus sélective.
Le broker est prudent et estime que le secteur du luxe connaîtra une croissance d'environ 4% (contre 7 % auparavant) en 2025.
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Les inquiétudes subsistent
D'après la Fédération du commerce spécialisé, Procos, en octobre 2022, l'activité a reculé de 1,5% sur un an. Néanmoins l'activité de la beauté-santé (+ 5,2 %) et de l'alimentaire spécialisé (+ 3,5 %) sont dynamiques par rapport à octobre 2021. La fréquentation des points de vente a été très impactée par les problématiques de carburant et une météo défavorable. Par rapport à octobre 2019, année pré-covid, la baisse de fréquentation est très forte (- 20,9 % en octobre). Les centres commerciaux et la périphérie sont plus impactés que les centres-villes avec un écart de quatre à cinq points.
Plusieurs motifs d'inquiétude existent pour l'avenir. Les acteurs subissent un effet ciseaux très important compte tenu de l'augmentation de leurs coûts d'exploitation alors que l'évolution de la demande est très incertaine. Très peu d'enseignes peuvent répercuter sur les prix de vente la hausse de leurs coûts. La fédération demande donc, entre autres, de limiter l'indexation de l'Indice des Loyers Commerciaux à + 3,5 % pour les loyers de toutes les entreprises en 2023. Elle invoque également une urgence absolue : plafonner le prix de l'énergie pour 2023 et rétroagir sur les contrats déjà signés pour éviter que le rythme de défaillances s'accélère.
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