
( GETTY IMAGES NORTH AMERICA / MICHAEL M. SANTIAGO )
Les résultats de la banque américaine JPMorgan Chase ont pâti au troisième trimestre de coûts en hausse, mais ils ont dépassé les attentes des marchés, dans un contexte géopolitique "périlleux et qui empire".
Entre juillet et septembre, la banque a réalisé un chiffre d'affaires de 42,65 milliards de dollars (+7%) et un bénéfice net de 12,90 milliards (-2%).
Elle a passé un total de 3,1 milliards de dollars de charges pour créances douteuses.
Les revenus nets d'intérêts (NII) ont augmenté de 3% sur le trimestre à 23,5 milliards de dollars.
Les revenus nets d'intérêt sont la différence entre les intérêts perçus sur les prêts consentis aux clients et les intérêts versés aux épargnants et aux créanciers.
La banque a revu à la hausse sa prévision de NII pour l'ensemble de l'année à environ 92,5 milliards, contre environ 91 milliards auparavant. Sur les neuf premiers mois de l'année, ils atteignaient 69,6 milliards.
En revanche, son directeur financier Jeremy Barnum a indiqué lors d'une conférence avec des analystes que les NII devraient être sur une tendance baissière en 2025.
Jamie Dimon, patron du groupe, a relevé dans un communiqué que les commissions dans la banque d'investissement et de financement (CIB) avaient augmenté de 31% sur le trimestre tandis que les activités de marché s'étaient montrées "résilientes" et avaient progressé de 8%.
"Nous surveillons étroitement la situation géopolitique depuis un certain temps et les récents évènements montrent que les conditions sont périlleuses et empirent", a-t-il poursuivi M. Dimon, considéré comme l'un des plus puissants dirigeants au monde.
"Il y a une immense souffrance humaine et les conséquences de telles situations pourraient avoir des effets d'une portée bien plus vaste à la fois sur l'économie à court terme et, plus important, sur le cours de l'histoire", a-t-il souligné.
En ce qui concerne les Etats-Unis, il a noté une amélioration sur le front de l'inflation mais "plusieurs problèmes cruciaux persistent" comme le déficit budgétaire, les besoins en infrastructures, la restructuration des échanges commerciaux ou encore la remilitarisation dans le monde.
Interrogé par les analystes sur l'élection présidentielle américaine le 5 novembre, M. Dimon a de nouveau refusé d'apporter son soutien à l'un des candidats.
Selon lui, les chances d'une nomination comme ministre du Trésor - son nom a été évoqué plusieurs fois par le passé - étaient "quasi nulles".
"Je ne le ferais probablement pas, mais je m'en suis toujours réservé la possibilité", a-t-il répondu. "J'aime ce que je fais".
Vers 15H40 GMT, l'action JPMorgan Chase bondissait de 5,25% à la Bourse de New York.
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