TOKYO, 1er juillet (Reuters) - La confiance des dirigeants des grandes entreprises industrielles japonaises a plongé au deuxième trimestre à un plus bas inédit depuis la crise financière mondiale de 2009, soulignant les dégâts infligés à l'économie nippone, dépendante des exportations, par la pandémie de coronavirus.
L'enquête "tankan" de la Banque du Japon (BoJ), publiée mercredi, montre aussi que le sentiment des grandes entreprises du secteur non-manufacturier s'est dégradé à un plus bas en dix ans, alors que les mesures imposées en avril-mai pour lutter contre le coronavirus ont contraint les commerces à fermer et les consommateurs à rester chez eux.
Ces résultats viennent renforcer les craintes des marchés, qui s'attendent à ce que le Japon tombe dans une profonde récession du fait de l'impact de la crise sanitaire sur la production industrielle et la consommation.
D'après l'enquête de la BoJ, l'indice du sentiment des grandes entreprises du secteur manufacturier a dégringolé à -34 en juin, contre -8 trois mois plus tôt, soit un plus bas depuis décembre 2009.
Les grandes entreprises non-manufacturières ont basculé dans le pessimisme, avec un indice mesurant leur confiance qui a chuté à -17 contre +8 en mars.
Toutefois, les grandes entreprises des deux secteurs s'attendent à ce que les conditions s'améliorent au cours du troisième trimestre, montrent les résultats de l'enquête.
La BoJ doit tenir sa prochaine réunion de politique monétaire les 14 et 15 juillet, après avoir décidé le mois dernier de maintenir ses paramètres monétaires stables.
Le Japon est tombé en récession pour la première fois depuis quatre ans et demi, et un creux inédit depuis la Deuxième Guerre mondiale est attendu pour le trimestre actuel.
(Leika Kihara et Tetsushi Kajimoto; version française Jean Terzian)
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