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Italie : Faut-il s’attendre à d’autres violentes secousses sur les marchés ?
information fournie par H24 Finance pour Boursorama 06/06/2018 à 10:03

Enfin le bout du tunnel politique en Italie ?

Enfin le bout du tunnel politique en Italie ?

Enfin le bout du tunnel politique en Italie ?

3 mois après les élections italiennes dont les résultats ont laissé les investisseurs perplexes quant aux évolutions politiques à venir (relire l’article ici ), l’impasse politique qui a suivi semble prendre fin.

En effet, l'investiture vendredi dernier de Giuseppe Conte, nouveau venu sur la scène politique, en tant que Premier ministre marque un revirement spectaculaire par rapport à la situation de la semaine précédente. Fin mai, le président Sergio Mattarella avait opposé son veto à la nomination de l’euro-sceptique Paolo Savona au ministère des Finances, ce qui avait mis le feu aux poudres. Ceci a conduit au renoncement dans un premier temps de Giuseppe Conte en tant que Premier Ministre, puis à la convocation de Carlo Cottarelli, ancien du FMI, pour former un nouveau gouvernement, entraînant les marchés italiens et européens dans une chute vertigineuse.

« Les réactions sur les marchés actions mais surtout obligataires ont été violentes, avec un taux 10 ans italien qui a touché les 3% et un spread Italie – Allemagne au plus haut depuis plus de 4 ans. C’était sans compter sur un nouveau retournement de situation » relate Olivier de Berranger, Directeur de la gestion d’actifs de la Financière de l’Echiquier.

Avec l’annonce la semaine dernière d’un compromis entre le Mouvement 5 Etoiles (M5S), la Ligue et le président Mattarella, Giuseppe Conte, est donc de nouveau désigné pour former un gouvernement comptant 18 ministres, dont le leader de la Ligue, Matteo Salvini, et celui du M5S, Luigi Di Maio. Paolo Savona hérite finalement du portefeuille des Affaires européennes.

« Les longues tractations entre les deux partis "anti-système" italiens, ont finalement donné naissance à une plateforme de gouvernement, certes protéiforme, mais qui éloigne pour un temps incertain le risque de nouvelles élections. Néanmoins, la mise en place d’une politique tenant compte des promesses populistes et peu compatibles du mouvement 5 étoiles et de la Ligue du Nord pourrait faire long feu » prévient Guillaume Dard, Président de Montpensier Finance.

Une incertitude qui a provoqué des chutes vertigineuses au mois de mai…

Les gouvernements instables en Italie ne sont en rien nouveaux, mais les marchés sont inquiets cette fois-ci parce que cette impasse politique avait fait planer la menace d’une campagne anti-Union européenne efficace.
« Le marché actions italien, lequel était encore l’un des plus performants au monde cette année au début du mois de mai, enregistre désormais une stagnation, et ce, sous l’effet de chutes de plus de 10 % au niveau de l’indice et parmi les banques en particulier » constate Stuart Canning, Investment Specialist pour l'équipe Gestion Diversifiée de M&G.

La politique italienne a donc suscité des doutes pour la stabilité de la zone euro et a par ailleurs tiré les rendements des Bunds à la baisse. « Les tensions politiques en Italie font ressurgir le spectre d'un éclatement de la zone euro, ce qui a un effet négatif sur les autres dettes périphériques » explique la société Aviva Investors.

Le mois de mai a ainsi connu un retour violent de l’aversion au risque. « Alors qu’ils n’avaient que peu émus les marchés, les résultats des élections italiennes ont finalement généré un repricing de nombreux actifs, principalement dans la sphère obligataire » rappelle le groupe la Française.

Faut-il s’attendre à d’autres violentes secousses sur les marchés ?

Les discussions menées par les partis vainqueurs du suffrage se sont mis d'accord sur un gouvernement équilibré avec un ministre de l'économie plus euro-compatible. « La formation d'un nouveau gouvernement en Italie rassurera sûrement les investisseurs à court terme. Mais la coalition ne sera pas moins bancale pour autant » avertit cependant Igor de Maack, porte-parole de la gestion chez DNCA.

Et pour cause, si les marchés semblent avoir bien réagi à l’annonce de la formation d’un nouveau gouvernement, l’instabilité politique n’en a pas pour autant disparu en Italie. « Cette coalition M5S / L est un rapprochement de circonstance et reste fragile. Dans ce contexte, les marchés s'ajusteront en temps réel à l'évolution de la situation politique italienne » anticipe Nadège Dufossé, responsable de l'allocation d'actifs chez Candriam.

Le prolongement de la période d’incertitude politique en Italie devrait donc inévitablement créer de la volatilité. « Elle sera néanmoins source d’opportunités » considère François Raynaud, Gérant Allocation d’actifs & Dettes Souveraines chez Edmond de Rothschild Asset Management qui conserve par conséquent des liquidités afin de disposer de marges de manœuvre dans le but de réaliser de nouveaux investissements.

Des opportunités dont H2O AM entend bien profiter : « Une fois que le calme sera revenu, les perturbations de marché actuelles offriront d’excellents points d’entrée, en particulier au sein des BTP (Ndlr H24 : bons du Trésor italien) au regard de leur rendement réel élevé (actuellement supérieur à 4 %), de l’offre qui sera négative au cours des deux prochains mois (la banque centrale ayant décidé de réduire son programme d’émission pour l’année, la moitié étant déjà achevée), de l’importance des positions vendeuses des hedge funds américains et, surtout, de l’amélioration constante des fondamentaux » témoigne son Président Bruno Crastes.

Un positionnement qui n’est pas partagé par Carmignac Risk Managers pour qui l’embellie économique a masqué la persistance des faiblesses structurelles en zone euro. « Les prochains mois vont donc être décisifs pour l’allocation d’actifs. Cela faisait de longues années qu’établir le juste diagnostic macro-économique n’avait pas revêtu une telle importance pour la gestion active » estime Didier Saint-Georges, membre du comité d'investissement de la société.

1 commentaire

  • 08 juin 10:21

    Les Italiens vont bien arriver ou a couler leur pays ou a jeter ce gouvernement d'incapables


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