
( AFP / MARCO BERTORELLO )
La première banque italienne Intesa Sanpaolo a vu son bénéfice net grimper de 17,1% à 7,16 milliards d'euros sur les neuf premiers mois de l'année, un résultat "record" selon elle, sous l'effet des revenus générés par les taux d'intérêt et les commissions.
Pour l'ensemble de l'année, Intesa Sanpaolo continue à tabler sur un bénéfice net de "plus de" 8,5 milliards d'euros, mais elle a relevé sa prévision pour 2025 à "environ" 9 milliards d'euros, selon un communiqué publié jeudi.
Sa rivale UniCredit avait relevé fin septembre son objectif de bénéfice net à "plus de 9 milliards d'euros" pour 2024, contre "plus de" 8,5 milliards d'euros auparavant.
Au troisième trimestre, le bénéfice net d'Intesa Sanpaolo a augmenté de 26% à 2,4 milliards d'euros, un résultat supérieur au consensus des analystes de Factset qui tablaient en moyenne sur 2,28 milliards d'euros.
Les revenus d'Intesa Sanpaolo ont augmenté de 8,5% à 20,43 milliards d'euros sur neuf mois.
Les recettes ont été soutenues par le revenu net d'intérêts, qui a grimpé de 11,5% à 11,91 milliards d'euros dans un contexte de taux toujours élevés sur les marchés.
Pour l'ensemble de l'année, Intesa Sanpaolo table sur un revenu net d'intérêts de plus de 15,5 milliards d'euros.
"L'environnement des taux d'intérêt évolue, nous pourrons néanmoins y faire face avec succès grâce à l'importante diversification de notre modèle d'affaires", a commenté le PDG de la banque, Carlo Messina.
M. Messina, 62 ans, aux commandes du groupe italien depuis 2013, compte se représenter lorsque son actuel mandat expirera en 2025.
Les commissions nettes ont nettement rebondi, gagnant 7,9% à 6,97 milliards d'euros, après avoir reculé de 4% sur l'année 2023.
Le ratio de fonds propres durs (common equity ratio), qui mesure la capacité de la banque à faire face à une crise, s'est établi à 13,9% fin septembre, compte tenu du versement de dividendes.
Le gouvernement de Giorgia Meloni a fait appel aux banques en Italie pour financer le projet de budget 2025.
Les banques contribueront pour environ 2,5 milliards d'euros, en acceptant de reporter des crédits d'impôt prévus en 2025, afin de fournir des liquidités à l'Etat italien qui devrait les rembourser ultérieurement.
L'Association des banques italiennes (Abi) a jugé que cette contribution "peut être supportable" à condition qu'il n'y ait pas d'"événements imprévisibles".
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