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Indexa Capital prêt à déployer sa gestion automatisée en France
information fournie par Newsmanagers 09/01/2023 à 10:15

(NEWSManagers.com) - «Moindres coûts et meilleure rentabilité». Ce slogan choc appartient au service de gestion automatisée espagnol Indexa Capital qui s’apprête à lancer son activité sur le marché français selon les informations de NewsManagers. Inspirée par l’Américain WealthFront, la société, co-fondée en 2015 par François Derbaix, Unai Ansejo Barra et Ramon Blanco Duelo, a été pionnière en Espagne dans le domaine de la gestion automatisée à faible coût et reposant sur des fonds indexés. Le marché local s’est ensuite fortement développé avec l’apparition de plusieurs plateformes tels que Finizens, Finanbest ou encore Inbestme.

A fin 2022, dans un segment où la masse critique en termes d’encours est un facteur important pour survivre, Indexa Capital gère 1,5 milliard d’euros pour le compte de 59.000 clients dont une centaine en Belgique et le reste en Espagne. Le ticket d’entrée minimum est de 3.000 euros mais le ticket moyen au démarrage de 9.700 euros. Les clients apportent en moyenne plus de 500 euros par mois et le patrimoine du client moyen s’élève à 24.000 euros. Pour devenir rapidement rentable, ce qu’elle est depuis fin 2019, la firme a fait le pari d’une structure de coûts fixes et de marketing plus réduite que celle de ses concurrents.

«Nos augmentations de capital ont été plus réduites que celles de nos concurrents et nous avons aussi été plus efficaces sur la consommation en capital. Nous avons aujourd’hui 1,5 milliard d’euros d’encours sous gestion pour un investissement total de 3,6 millions d’euros pour le développement d’Indexa Capital. Nous avons cherché quelques investisseurs externes mais pas de société de capital-investissement, plutôt des family-office qui sont davantage présents sur le long-terme. Nous avons donc 4 family-offices en Espagne avec un certain historique d’investissement international», explique François Derbaix, co-fondateur et co-directeur général d’Indexa Capital à NewsManagers.

Pour son développement, la firme s’appuie aussi sur un conseil de quatre experts parmi lesquels figurent un ancien président du régulateur espagnol des marchés financiers CNMV, un ex-directeur général de la banque BBVA, un business angel et un vice-doyen de la Harvard Business School.

Sélection réduite de supports

Côté produits, Indexa Capital propose trois types de portefeuilles pour 10 profils d’investisseurs, composés exclusivement de fonds indexés, dans lesquels elle recherche l’équilibre entre diversification et frais réduits. «Les portefeuilles de moins de 10.000 euros comprennent deux fonds (un d’actions, un d’obligations), ceux de 10.000 à 100.000 sept à 10 fonds et ceux de plus de 100.000 euros, 12 fonds. Ils font l’objet d’un changement marginal par an, plus ou moins, soit à travers le remplacement d’un fonds par un autre ou l’ajout d’une classe d’actifs qui n’était pas disponible avant», détaille François Derbaix. Ses frais moyens, en Espagne et en Belgique, se situent autour de 0,25% auxquels se greffe la taxe sur la valeur ajoutée.

La firme ne sélectionne qu’une poignée de fonds indexés – 18 au total – avec la volonté de trouver le meilleur fonds indexé pour chaque classe d’actifs (majoritairement actions et obligations des marchés publics). Un meilleur fonds que François Derbaix décrit comme le plus grand en termes d’encours, le moins cher en termes de frais et celui qui présente la meilleure qualité de suivi de l’indice qu’il réplique. «Sur ces trois dimensions, Vanguard nous semble le meilleur pour 15 des 18 fonds indexés sélectionnés. Nous avons aussi deux fonds d’iShares, un fonds d’Amundi et avons eu un produit de Pictet AM par le passé. Il n’y a pas d’exclusivité avec Vanguard. Comme Indexa Capital a grandi assez rapidement en volume, Vanguard nous a donné accès aux classes de parts institutionnelles Plus dont les frais sont beaucoup plus bas. En moyenne, nous sommes sur du 0,08%», précise le co-fondateur d’Indexa Capital.

La question d’ajouter le private equity s’est posée mais il n’existe pas d’indice et les frais de la classe d’actifs restent très élevés pour l’instant. Les co-fondateurs ont une histoire particulière avec le private equity puisqu’Indexa Capital était à l’origine un projet secondaire. Ils avaient d’abord lancé Bewater Funds en 2014 dans l’idée d’établir un marché secondaire pour le non-coté avant de mettre en pause le projet pour des raisons réglementaires.

Un service d’assurance-vie pour démarrer en France

En France, où Indexa Capital va déployer son service « dans les deux prochains mois », l’approche sera différente par rapport à celle utilisée en Espagne et en Belgique. Les entités légales sont déjà établies depuis début 2022. La firme va démarrer avec un service d’assurance-vie car «cela reste le segment leader dans ce pays», avant de lancer le service de comptes titres dans un deuxième temps. «Nous aurons une filiale, Indexa Courtier, avec une présence physique locale. La gestion sera identique mais on tiendra en compte des spécificités ESG/ISR de la régulation française. Un ou deux fonds seront différents par rapport aux supports disponibles en Espagne. Le minimum sera de 500 euros, nous travaillerons avec un assureur-vie. Les frais de gestion seront de 0,67%», précise François Derbaix.

Indexa Capital est conscient de la difficulté de développer un service de gestion de patrimoine en France à partir de l’étranger mais entend capitaliser sur l’expérience en France de ses fondateurs. L’un d’eux, Ramon Blanco Duelo, est par ailleurs un ancien directeur général adjoint de Boursorama Banque en France, groupe auquel il avait cédé en 2002 le courtier en ligne espagnol Selftrade qu’il avait fondé en 1999. «On pense qu’il y a une opportunité. Après deux mois, on pourra voir si on est sur la voie de la croissance espagnole ou de la croissance belge», indique François Derbaix qui fait de la France le marché prioritaire de par sa taille. La croissance difficile du service en Belgique – un nouveau client par semaine – s’explique selon lui principalement par deux facteurs : la fragmentation du marché et le fait de ne pas adresser la clientèle néerlandophone, potentiellement plus attirée par la gestion automatisée. A l’avenir, Indexa Capital pourrait ensuite se pencher sur d’autres marchés comme l’Italie, le Portugal et l’Amérique latine.

IPO en juin 2023

La société espagnole veut rester indépendante à long terme et compte jouer les consolidateurs en rachetant des concurrents plus petits, «particulièrement en France». Afin de trouver de nouveaux partenaires dans son développement, la société espagnole vise une introduction en Bourse en juin 2023 sur BME Growth, le marché alternatif de la Bourse de Madrid. «Ce sera une cotation initiale sans captation de fonds, sans création de nouvelles actions. Nous sommes plus connus en Espagne donc nous pensons que nous aurons davantage de liquidités sur ce marché. Notre vocation étant européenne, nous envisageons éventuellement de nous coter sur un marché continu comme Paris ou Amsterdam», déclare François Derbaix.

Le capital est actuellement concentré à 65% dans les mains des trois fondateurs et du family-office Cabiedes. Les fondateurs ont une politique de lock-up qui fait qu’ils ne pourront pas vendre plus d’un certain pourcentage de leurs parts respectives chaque mois. « Nous ne nous attendons pas à un flottant énorme mais nous espérons que des actionnaires minoritaires qui veulent entrer à notre capital puissent le faire», dit François Derbaix. Selon lui, les banques espagnoles ne sont pas très intéressées par l’opération car les niveaux de commissions sont sans doute trop bas pour elles. Les gérants d’actifs ne le sont pas davantage. En revanche, les assureurs montrent un certain intérêt dans la future IPO d’Indexa Capital.

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