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« Il ne faut pas croire que l’économie européenne a rebondi » (Larry Summers)
information fournie par Boursorama 04/06/2015 à 18:49

Les doutes sur la conjoncture européenne et américaine restent importants.

Les doutes sur la conjoncture européenne et américaine restent importants.

Méfiant sur l'optimisme général vis-à-vis de la reprise économique tant attendue, Larry Summers a déclaré mercredi 3 juin : « Il ne faut pas croire que l'économie européenne a rebondi ». La petite phrase s'inscrit dans un contexte d'incertitude jeudi autour de la Grèce et de la remontée des taux .

Larry Summers, ancien secrétaire du Trésor américain, est à Paris en ce début de mois de juin pour intervenir dans le cadre d'une conférence économique. Dans une interview donnée à nos confrères des Echos , l'économiste américain a affiché sa grande prudence sur la conjoncture américaine et européenne.

Stagnation séculaire

Interrogé tout d'abord sur l'arrêt de la croissance américaine au cours du premier trimestre, Larry Summers a déclaré : « On s'attendait à ce résultat. Cela ne change pas le scénario ».

Pour l'ancien secrétaire au Trésor, la croissance va réapparaître aux Etats-Unis au cours des prochains trimestres et des prochaines années, mais son niveau restera peu satisfaisant.

« L'économie américaine va continuer à croître, de l'ordre de 2 % à 2,5 % par an. C'est clairement de la croissance, mais c'est néanmoins une déception. La stagnation séculaire menace le monde industrialisé dans les années à venir. C'est une croissance faible ».

Situation de bulle financière

Revenant par ailleurs sur le contexte de taux faibles dans toutes les grandes économies industrialisées (et ce malgré le rebond enregistré aujourd'hui sur les taux européens ), Larry Summers déclare avec pessimisme aux Echos : « Cela accroît les risques de bulle financière, incite à la prise de risque et interfère avec l'allocation du capital. Le problème est qu'il va être beaucoup plus difficile de trouver des solutions si une nouvelle crise survient. Tous les sept ans environ, les banques centrales combattent une récession en abaissant les taux d'intérêt. Or nous ne disposerons plus des outils traditionnels de la politique monétaire puisque les taux d'intérêt sont déjà au plancher ».

Malgré cela, il ne serait pas opportun que la Fed relève ses taux trop rapidement. « Je suis aujourd'hui plus inquiet de la déflation, de l'inflation faible et de la stagnation que des excès inflationnistes ou d'une Fed qui créerait de nouvelles bulles d'actifs. La banque centrale ne doit pas changer sa politique monétaire tant qu'elle n'a pas vu le blanc de l'œil de l'inflation », déclare-t-il.

Europe : le défi n'est pas gagné

Côté européen, le plan de relance de la BCE ne serait pas un mauvais choix pour autant. « J'admire énormément Mario Draghi. Il a pris les décisions appropriées pour lancer un programme d'assouplissement quantitatif, et l'économie européenne s'en est trouvée mieux ».

Toutefois, « il ne faut pas crier victoire trop tôt et faire comme si tout était normal », poursuit-il. « Il ne faut pas croire que l'économie européenne a rebondi. Elle bénéficie surtout des prix bas du pétrole et de l'adrénaline générée par une devise qui a été affaiblie. Le défi demeure de redonner à l'Europe une croissance adéquate ».

X. Bargue

7 commentaires

  • 04 juin 17:09

    domin288 : quand aux autres "propositions de réformes", il est vrai que l'UMP n'a eu que 10 ans de majorité absolue au parlement, pas assez pour les mettre en oeuvre.


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