
ODDO BHF AM
À l'instar d'un après-midi d'été étouffant où des orages éclatent de temps à autre sans pour autant modifier les conditions météorologiques à long terme, cet été a été tout aussi agité pour les marchés financiers. Les actifs risqués ont enregistré des gains importants depuis le début d'année, mais les tensions se sont accrues, entraînant une chute brutale des marchés au début du mois d'août.
Ces turbulences ont été provoquées par la combinaison de craintes croissantes de récession aux États-Unis et d'une hausse surprise des taux d'intérêt au Japon, qui a ébranlé les opérateurs de « carry trade ». La volatilité des marchés actions a grimpé en flèche, le VIX dépassant les 65.
Toutefois, les banques centrales des États-Unis et du Japon ont agi rapidement pour contenir la panique grâce à une communication efficace, et les principaux indices boursiers ont rapidement rebondi à des niveaux record, portés par la perspective d'une baisse des taux.
Malgré ce rebond, les déséquilibres sous-jacents qui ont contribué à la fragilité des marchés ne se sont pas encore résorbés. Les valorisations s'affichent à des niveaux raisonnables, même si cela suppose que les attentes élevées en matière de séquences bénéficiaires se concrétisent. Si les signaux de ralentissement économique venaient à s'intensifier, la volatilité pourrait refaire surface rapidement, comme cela a été le cas au début du mois de septembre. La nervosité des marchés devrait persister jusqu'à l'automne.
Nos perspectives sur les quatre prochains mois : atterrissage en douceur, désinflation, baisse des taux et enjeux politiques
1. Atterrissage en douceur : ralentissement de la croissance, absence de récession
L'économie mondiale montre des signes de décélération, mais une récession de grande ampleur semble exclue. Les principales économies se rééquilibrent après des politiques de resserrement agressives, et si la demande des consommateurs s'est légèrement affaiblie, la dynamique reste suffisante pour éviter une contraction. Pour ces raisons, nous nous attendons davantage à un « atterrissage en douceur », même si ce n'est pas le scénario le plus fréquent après une période de hausses des taux d'intérêt. Notons également que l'équilibre des risques s'est récemment modifié pour la zone euro, avec de fortes révisions du PIB 2025e (+1,3 %).
2. Désinflation : détente progressive sur les prix
L'inflation, qui était au cœur des préoccupations des marchés mondiaux, semble s'atténuer (moins de 2 % attendus pour les États-Unis et la zone euro en 2025). Cette réduction progressive des pressions inflationnistes reflète un ralentissement de la demande postpandémique, une amélioration des chaînes d'approvisionnement et les efforts des banques centrales pour maîtriser les prix en augmentant les taux d'intérêt. Pour les consommateurs comme pour les entreprises, ce relâchement des pressions inflationnistes offre un répit face à la flambée des coûts.
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