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Hong Kong-Excuses des manifestants, qui poursuivent leur mouvement
information fournie par Reuters 14/08/2019 à 20:57

    * La Chine qualifie les manifestants de "terroristes"
    * Ils présentent leurs excuses pour les violences de mardi
    * Ils ont continué à manifester mercredi
    * Les USA évoquent des mouvements de troupes près de Hong
Kong

 (Actualisé avec précisions, nouvelles manifestations, USA)
    par Marius Zaharia et Joyce Zhou
    HONG KONG, 14 août (Reuters) - La Chine a assimilé mercredi
le mouvement protestataire à Hong Kong à du "terrorisme" au
lendemain de scènes violentes à l'aéroport de la ville
semi-autonome où les manifestants s'en sont pris à deux hommes
qu'ils soupçonnaient d'être des sympathisants des autorités
communistes au pouvoir à Pékin.
    Mercredi, le trafic a repris à l'aéroport de Hong Kong après
deux journées de perturbations, mais de nouveaux heurts ont
opposé policiers et manifestants à la tombée de la nuit dans
certains points de la ville.
    Les États-Unis se sont dits très inquiets des informations
selon lesquelles des forces de la police chinoise seraient
massées près de la frontière de Hong Kong et ont appelé le
gouvernement de Hong Kong à respecter la liberté d'expression.
 
    La France, très discrète jusqu'ici sur le sujet, a pour sa
part appelé toutes les parties à renouer le dialogue afin de
trouver une issue pacifique à la crise.  
    Dix semaines de confrontations de plus en plus violentes
entre la police et les manifestants ont plongé l'ancienne
colonie britannique dans sa crise la plus grave depuis son
retour dans le giron chinois en juillet 1997.
    Dans des scènes de chaos qui auraient autrefois été
impensables à Hong Kong, un sit-in pacifique à l'aéroport a
tourné à la violence mardi soir et les manifestants s'en sont
pris à un homme qu'ils croyaient être un agent chinois infiltré.
    Des policiers anti-émeute sont arrivés par cars entier pour
s'opposer aux manifestants avant de se retirer une fois l'homme
exfiltré.
    Ils ont alors laissé un temps le terminal sous le contrôle
des manifestants qui s'en sont ensuite brièvement pris à un
journaliste du Global Times, qu'ils ont pris pour un agent
chinois. Le Global Times est un tabloïd nationaliste dirigé par
le Quotidien du Peuple, l'organe officiel du Parti communiste
chinois (PCC).
    
    "TRÈS PEUR"
    Le Bureau des affaires de Hong Kong et de Macao à Pékin a
assimilé ce qui s'était passé à l'aéroport à du terrorisme et
appelé à des sanctions.
    Les manifestants ont présenté leurs excuses mercredi.
    "Nous sommes profondément désolés de ce qui s'est passé
hier", pouvait-on lire sur une banderole brandie par une dizaine
de manifestants dans le hall des arrivées de l'aéroport dans la
matinée. "Nous étions désespérés et nous avions pris des
décisions imparfaites. Veuillez accepter nos excuses." 
    "Nous promettons de réfléchir et de nous améliorer", a
déclaré un manifestant dans un message diffusé sur la messagerie
 Telegram.
    Les traces de sang, les débris et autres vestiges des
affrontements ont été nettoyés pendant la nuit. Les employés des
services de propreté et les manifestants ont eux-mêmes retiré
les affiches antigouvernementales des murs de l'aéroport, conçu
par le célèbre architecte britannique Norman Foster.
    Selon la compagnie aérienne hongkongaise Cathay Pacific
Airways  0293.HK , 272 vols ont été annulés en raison des
perturbations, ce qui a affecté plus de 55.000 passagers.
    Les manifestants semblent peu enclins à arrêter leur
mouvement, qui a commencé en opposition à un projet de loi,
désormais suspendu, qui aurait permis l'extradition en Chine
continentale de personnes devant être jugées, mais qui s'est
transformé en un appel plus large à la démocratie.
    Mercredi, plusieurs centaines de personnes ont assisté à une
manifestation dans le quartier résidentiel de Sham Shui Po. La
police a eu recours aux gaz lacrymogènes.  
    "Tous les gens ici ont très peur", a déclaré à Reuters Ann,
une enseignante âgée de 21 ans, rencontrée à l'aéroport en train
de retirer  soigneusement les affiches antigouvernementales pour
les plier en vue d'une prochaine utilisation.
    "Mais nous avons encore plus peur de ne plus avoir nos
libertés. C'est pourquoi nous continuons à manifester", a-t-elle
déclaré.

 (Avec Felix Tam, Tom Westbrook, Donny Kwok, Clare Jim, Twinnie
Siu, Noah Sin, Brenda Goh, Tom Peter, Tyrone Siu et Lukas Job à
HONG KONG, Andrew Galbraith à SHANGHAI; Jean Terzian et Danielle
Rouquié pour le service français)
 

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