( GETTY IMAGES NORTH AMERICA / BRYAN STEFFY )
Le laboratoire Boiron, ébranlé par le déremboursement de l'homéopathie en France, a annoncé jeudi un nouveau plan de restructuration, entraînant la possible suppression de 145 postes en France.
Le groupe a pâti du déremboursement par paliers des médicaments homéopathiques par la Sécurité sociale, avant de remonter la pente grâce aux économies consécutives à un plan de réorganisation.
Le groupe avait déjà supprimé plus de 500 postes en 2021 après la décision de dérembourser totalement l'homéopathie prise par le gouvernement français.
Un nouveau projet de réorganisation en France de l'activité homéopathie a été "soumis ce jour aux représentants du personnel" et au conseil d'administration, selon un communiqué de Boiron.
"Ce projet entrainerait en France la suppression de 145 postes, dont 117 pourvus et 28 vacants", ajoute le communiqué.
Dans le détail, quatre établissements de distribution à Clermont-Ferrand, Dijon, Reims et Sophia-Antipolis, seront fermés, entraînant la suppression de 73 postes.
En outre, la suppression de 40 postes est envisagée au sein des établissements de distribution de Bordeaux, Marseille, Nancy, Nantes, Rennes, Toulouse, Tours, ainsi que 32 postes dans la visite médicale.
En raison du déremboursement de l'homéopathie, "les volumes ont été divisés par 3 en 5 ans, signifiant une baisse de plus de 100 millions d’euros de chiffre d'affaires", fait valoir le groupe.
Le laboratoire propose "un ensemble de mesures d'accompagnement visant notamment à privilégier les départs volontaires et les mesures d'âge", soit des dispositifs spécifiques destinés aux salariés proches de la retraite.
L'homéopathie, autrefois remboursée à hauteur de 65%, a vu son taux de remboursement diminuer progressivement avant d'être totalement exclu.
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