
Hermès 3 (Crédit: Modern Affliction / Unsplash)
Axel Dumas, le gérant du groupe de luxe, a semblé l'avoir un peu saumâtre le jour de la publication des résultats semestriels fin juillet en voyant chuter l'action Hermès mais monter celle d'un confrère aux chiffres pourtant très dégradés. La copie du sellier du Faubourg Saint-Honoré, en effet, s'est révélée à nouveau presque sans fautes. Dans un marché du luxe estimé en repli de 2% à 5% cette année, Hermès a conservé une progression soutenue de son chiffre d'affaires, de 8,1% sur six mois à devises constantes et de 9% au deuxième trimestre. Certains investisseurs auraient regretté que les 10% n'aient pas été franchis, mais «nous avons la chance d'être en croissance en Chine», a souligné le dirigeant, et encore plus au Japon où les ventes d'Hermès ont augmenté de 14,7% sur avril-juin, quand d'autres groupes ont vu les leurs plonger avec la remontée du yen. «Notre clientèle est locale et fidèle. Nous avons moins que d'autres la clientèle touristique qui recherche le meilleur prix», a ajouté Axel Dumas.
La marge opérationnelle s'est maintenue à un taux élevé, à 41,4% (contre 42%), même si les devises, «qui ne sont pas en notre faveur», a déploré Axel Dumas, ont pesé. Le recul de 5,1% du profit net tient à l'impôt exceptionnel de 260 millions payé en France. Il aurait crû de 6% sinon.
Nous conseillons de conserver la valeur. Les chiffres d'Hermès ont encore illustré sa résistance dans les marchés difficiles. Axel Dumas ne voit pas aujourd'hui, pour le groupe, de rupture de tendance sur ses marchés, mais la croissance à presque toute épreuve a un prix: 43 fois les bénéfices 2026.
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