Le titre Heineken a chuté lundi après que le brasseur néerlandais a annoncé une baisse de ses ventes de bière au premier semestre, et un recul des volumes aux États-Unis et en Europe.

( AFP / TIMOTHY A. CLARY )
L'entreprise figurait parmi les plus grandes perdantes à la clôture de la Bourse d'Amsterdam, chutant de plus de 8 % à 71,08 euros, dans un indice AEX en légère hausse à 0,35%.
Le 2e brasseur mondial derrière AB InBec a enregistré une baisse de 4% de son chiffre d'affaires au premier semestre, mais une hausse "organique" de 2% hors effets de change.
Le chiffre d'affaires net s'est établi à 14,2 milliards d'euros au premier semestre, contre 14,8 milliards d'euros à la même période en 2024, relativement conforme aux attentes des analystes.
Le brasseur a cependant indiqué que cela représentait une "croissance organique", excluant l'impact des fluctuations monétaires de 2,1 %.
Les volumes de bière ont atteint sur la période les 116,4 hectolitres, contre 118,2 en 2024. Des analystes sondés par l'entreprise avaient tablé sur 117,0 millions d'hectolitres.
"La croissance notable au Vietnam, en Inde (...) et au Mexique a été plus que compensée par des baisses au Brésil, aux États-Unis et dans certaines parties de l'Europe", a déclaré l'entreprise dans un communiqué.
Le bénéfice d'exploitation hors éléments exceptionnels et amortissements, la mesure privilégiée par l'entreprise, s'est quant à lui élevé à 2,0 milliards d'euros, légèrement au-dessus des attentes.
Heineken a maintenu ses prévisions pour l'ensemble de l'année, soit une augmentation de 4 à 8% de son bénéfice d'exploitation.
Le directeur général, Dolf van den Brink, a par ailleurs salué lors d'un appel avec les journalistes l'accord conclu tard dimanche entre l'UE et les États-Unis, qui a évité une possible guerre commerciale.
"Je pense qu'il est bon que cette incertitude prenne fin. Une escalade supplémentaire a été évitée. Nous avons maintenant de la clarté pour l'avenir d'Heineken", a-t-il déclaré.
M. Van den Brink a précisé que l'impact douanier, un taux fixe de 15% pour les biens européens aux États-Unis, avait été intégré dans leurs prévisions de bénéfices.
"Plus de 95% de notre volume mondial est produit localement sur les marchés et vendu aux consommateurs dans ces marchés. Et en ce sens, l'impact pour nous a été géré", a-t-il poursuivi.
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