
( AFP / PHILIPPE HUGUEN )
Le brasseur néerlandais Heineken a enregistré une baisse de 4% de son chiffre d'affaires au premier semestre, mais une hausse "organique" de 2% hors effets de change, a annoncé lundi le 2e brasseur mondial, ses bonnes performances en Asie ne compensant pas la chute des ventes en Europe.
Le chiffre d'affaires net du deuxième brasseur mondial derrière AB InBev s'est établi à 14,2 milliards d'euros au premier semestre, contre 14,8 milliards d'euros à la même période en 2024, relativement conforme avec les attentes des analystes.
Le brasseur a cependant indiqué que cela représentait une "croissance organique", excluant l'impact des fluctuations monétaires de 2,1 %.
Le titre Heineken chutait de 4,1 % à 75,74 euros vers 07h25 GMT, dans un indice AEX en hausse à 1,12%.
Le bénéfice d'exploitation hors éléments exceptionnels et amortissements, la mesure privilégiée par l'entreprise, s'est quant à lui élevé à 2,0 milliards d'euros, légèrement au-dessus des attentes.
Ses volumes de bière ont atteint sur la période les 116,4 hectolitres l'année, contre 118,2 en 2024. Des analystes sondés par l'entreprise avaient tablé sur 117,0 millions d'hectolitres.
Heineken a également maintenu ses prévisions pour l'ensemble de l'année, soit une augmentation de 4 à 8% de son bénéfice d'exploitation.
"La croissance notable au Vietnam, en Inde (...) et au Mexique a été plus que compensée par des baisses au Brésil, aux États-Unis et dans certaines parties de l'Europe", a déclaré l'entreprise dans un communiqué."
Le directeur général, Dolf van den Brink, a par ailleurs salué lors d'un appel avec les journalistes l'accord conclu tard dimanche entre l'UE et les États-Unis, qui a évité une possible guerre commerciale.
"Je pense qu'il est bon que cette incertitude prenne fin. Une escalade supplémentaire a été évitée. Nous avons maintenant de la clarté pour l'avenir d'Heineken", a-t-il déclaré.
M. Van den Brink a précisé que l'impact douanier, un taux fixe de 15 % pour les biens européens aux États-Unis, avait été intégré dans leurs prévisions de bénéfices.
"Plus de 95 % de notre volume mondial est produit localement sur les marchés et vendu aux consommateurs dans ces marchés. Et en ce sens, l'impact pour nous a été géré", a-t-il poursuivi.
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