(AOF) - "La chute du gouvernement Barnier n’a pas conduit à une hausse en valeur absolue du spread français mais à une hausse relative", souligne Sylvain Bersinger, chef économiste d’Astérès. Selon lui si les craintes de tensions sur la dette publique française du fait de l’instabilité politique ne se sont pas matérialisées, c’est notamment "du fait de l’anticipation d’une baisse des taux de la BCE". La baisse du spread a cependant été légèrement moins marquée en France que chez ses voisins, "la chute du gouvernement a donc bien eu un effet sur les conditions d'emprunt françaises".
En termes de niveau de spread, c'est-à-dire de risque de défaut souverain perçu par les investisseurs, la France est désormais comparable aux pays d'Europe méditerranéenne. Au cours du mois ayant précédé la chute du gouvernement, le spread français a été en moyenne de 78,1 points de base, et de 76,6 points de base depuis, soit une baisse de 1,5 point de base, ou de 2 %. La baisse a été plus significative dans les pays européens comparables, par exemple avec une baisse du spread italien de 12 % sur les mêmes dates.
Pour Astérès, "l'instabilité politique en France semble avoir empêché le pays de bénéficier pleinement de la tendance baissière des spreads en Europe ces dernières semaines". "Sans la chute du gouvernement, le spread français aurait pu être inférieur de 7 points de base".
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