
Guillaume Bazot, maître de conférences en économie à l’université de Paris 8. (© DR)
Guillaume Bazot, qui vient de recevoir le Prix Turgot du meilleur livre d’économie financière, a accordé un entretien au Revenu.
Ancien élève de l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS), Guillaume Bazot est membre du Laboratoire d’économie dyonisien (LED) et du groupe de recherche «Histoire de la pensée économique/Histoire des faits économiques» à l’université Paris 8.
Votre ouvrage, qui vient de recevoir le Prix Turgot du meilleur livre d’économie financière, est iconoclaste. Il fait exploser une série de «lieux communs» selon vous, comme le creusement des inégalités, la prédominance du capital sur le travail, la fragilisation des classes moyennes… Comment expliquez-vous que tant d’experts, d’intellectuels ou de décideurs puissent se tromper à ce point-là ?
Guillaume Bazot :
Ce n’est pas tant qu’ils se trompent, c’est que beaucoup privilégient l’angle idéologique qui est le leur. Il faut aussi se méfier des biais de sélection médiatiques qui mettent en avant des personnalités qui ne sont pas toujours représentatives de la majorité des économistes et qui, en outre, ne donnent pas dans la nuance. Ceux, par exemple, qui affirment qu’il y a un lien de cause à effet entre un creusement des inégalités et la financiarisation de l’économie manquent de retenue car un tel lien de causalité demeure difficile à établir, du moins en France. Le choix de l’indicateur, non plus, n’est pas neutre. Les constats seront différents selon que vous considérez les 1%, les 0,1% les plus aisés ou
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