
(Crédits photo : Adobe Stock - )
Après le Covid, voilà donc la guerre russo-ukrainienne… les marchés ont donc accusé le coup après l'invasion russe en toute fin de mois.
Les conséquences boursières
Si les Etats-Unis limitent la casse à -2,7%, l'Europe plonge, impactée plus fortement par les sanctions économiques et sa proximité géographique avec le conflit (-5,1%). Les émergents ne sont pas épargnés et accompagnent l'Occident dans sa chute (-3,06% sur le MSCI EM).
Le regain d‘aversion au risque des investisseurs a entraîné une fuite vers la qualité et les secteurs plus défensifs. Sur le Vieux Continent, les services aux collectivités enregistrent la meilleure performance de la période (+1,83%), tandis que la santé reprend des couleurs après un mois de janvier catastrophique (+0,50%).
En revanche, et après avoir bénéficié de l'attrait pour les titres « value », l'atterrissage est rude pour le secteur financier qui baisse de -8% sur le mois !
Côté obligataire, les chiffres d'inflation n'en finissent pas de surprendre à la hausse, la Banque centrale européenne a même décidé d'adopter une posture plus restrictive. Sous la menace de l'inflation, les taux à 10 ans remontent donc de +0,19% en France et de + 0,15% en Allemagne.
Dans ce contexte pour le moins difficile, qu'ont fait les gérants flexibles ?
Globalement, les fonds diversifiés ont diminué leur exposition au risque actions.
Sur Sycomore Next Generation, le taux d'exposition actions qui avait déjà été réduit de 36% à fin décembre à 31% courant janvier, a continué d'être réduit légèrement pour atteindre 29% à fin février.
Sur M&G (Lux) Dynamic Allocation Fund, la position actions passe de 45% à 40% via la prise de profits sur le S&P500, avec même désormais un léger « short » sur cet indice. A noter également la prise de profit sur le short obligations 5 ans US.
Sur Echiquier ARTY, la poche actions baisse également à 32,8% (la couverture diminue l'exposition de 290 bps). La gestion a profité de la forte baisse pour racheter des titres à forte croissance. De même sur l'autre fonds d'allocation d'actifs de la Financière de l'Echiquier, Echiquier Allocation Flexible, qui passe de 49% à 45% d'actions.
Le mouvement a été similaire sur ODDO BHF Exklusiv : Polaris Balanced qui passe de 53% à 49% d'actions afin d'augmenter la poche de Cash dans un but de préservation du capital.
L'exposition a par ailleurs été abaissée à la marge sur R-Co Valor (géré par Rothschild & Co AM Europe) de 86% à 84% via notamment la prise de profits sur des cycliques et des sociétés liées aux matières premières.
Un des mouvements les plus importants de réduction est à mettre au profit d'Invest Latitude Equilibre qui passe de 33% à 25% en étant toujours majoritairement exposé aux US et short de l'Europe.
Sur Sycomore Long / Short Opportunities, l'exposition nette actions a encore été réduite de 72% à 68% sur le mois de février.
Sur BDL Rempart Europe, le mois a commencé par une augmentation du risque actions passant de 48% à 56% d'exposition nette avant d'être fortement réduite en toute fin de mois à 39%.
A l'inverse, elle a très légèrement augmenté sur Eleva Absolute Return Europe de 14% à 15%. Mais l'exposition aux secteurs défensifs a été augmentée au détriment de secteurs plus cycliques. La gestion constate que le cycle continue de s'essouffler.
A contre-courant, l'exposition actions a augmenté de 35% à 40% durant le mois de février sur Sanso Convictions ESG. La gestion a initié une position sur les actions chinoises continentales à hauteur de 2,5% du portefeuille et une position optionnelle de 2,5%.
0 commentaire
Vous devez être membre pour ajouter un commentaire.
Vous êtes déjà membre ? Connectez-vous
Pas encore membre ? Devenez membre gratuitement
Signaler le commentaire
Fermer