Le PDG sortant du Groupe ADP , Augustin de Romanet, est finalement prêt à rester "quelques jours" après le 31 décembre afin d'éviter une vacance du poste, a-t-on appris lundi de source proche du groupe aéroportuaire.

Augustin de Romanet de Beaune, le 11 août 2024, à Paris ( AFP / MIGUEL MEDINA )
En mars, le gouvernement Attal avait annoncé que M. de Romanet, qui s'était dit "disponible" pour un nouveau mandat à la tête du gestionnaire des plateformes de Paris-Charles-de-Gaulle et Orly, serait maintenu dans ses fonctions jusqu'aux Jeux olympiques et paralympiques de Paris mais pas renouvelé au-delà.
Lors de l'assemblée générale des actionnaires d'ADP, le 21 mai, M. de Romanet, 63 ans, avait pris acte de cette décision et dit qu'il ne souhaitait pas rester en poste au-delà du 31 décembre "au plus tard", en invoquant "l'intérêt social" de son groupe.
Son successeur sera nommé par le président Emmanuel Macron mais devra être auditionné par les deux chambres du Parlement, avant de voir sa nomination avalisée en Conseil des ministres, autant d'étapes compliquées par le récent renversement du gouvernement Barnier, qui ne gère plus que les affaires courantes.
M. de Romanet, "par esprit de responsabilité", pourra rester à son poste "quelques jours en janvier", le temps que la situation se débloque, a expliqué lundi une source proche de son entreprise à l'AFP, confirmant une information du journal Les Echos.
Il s'agit d'éviter de laisser la société sans dirigeant, alors que le numéro deux d'ADP, Edward Arkwright, a été nommé fin novembre directeur général du promoteur immobilier Altarea avec prise de fonctions au 6 janvier.
Selon Les Echos, deux personnes tiennent la corde pour prendre le poste de M. de Romanet, qu'il occupait depuis 2012: l'actuel directeur général adjoint d'ADP chargé des finances, de la stratégie et de l'administration Philippe Pascal et l'ancien directeur financier de Veolia Claude Laruelle.
L'Etat français est actionnaire à 50,6% du Groupe ADP, qui gère également une vingtaine d'aéroports dans le monde, en direct ou via des partenaires, de Santiago du Chili à Amman en passant par Delhi.
En 2018, le gouvernement avait prévu de privatiser ADP, un projet contesté. Suspendu au début de la crise sanitaire due au Covid-19, en mars 2020, il n'est pas revenu à l'ordre du jour depuis.
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