Le géant chinois du commerce en ligne JD.com a déposé une offre de reprise du groupe allemand Ceconomy, l'un des plus grands distributeurs européens de produits électroniques, ont indiqué les deux groupes.

Un entrepot de JD.com à Beijing, en 2024 (illustration) ( AFP / WANG ZHAO )
JD.com (Jingdong en version longue), numéro trois chinois du commerce en ligne derrière Alibaba et Temu, a signé "un accord d'investissement avec Ceconomy", selon un communiqué publié dans la nuit de mercredi à jeudi.
Ce rachat permettra à JD.com, déjà présent dans quelques pays européens notamment via sa branche Ochama, l'accès à un réseau majeur de distribution d'électronique grand public et d'électroménager en Europe, à travers les enseignes Saturn et Mediamarkt détenues par Ceconomy.
En proposant aux actionnaires de Ceconomy 4,60 euros par action, soit "une prime de 43% par rapport au cours moyen des trois derniers mois", selon les deux groupes, Jingdong va débourser environ 2,2 milliards d'euros pour cette acquisition.
"Les actionnaires principaux Haniel, Beisheim, Freenet et Convergenta ont signé des engagements contraignants pour accepter l'offre portant sur environ 32% du capital" de Ceconomy, a détaillé de son côté le groupe allemand.
La famille allemande Kellerhals, fondatrice de Ceconomy et représentée par Convergenta, veut garder une part d'environ 25,4% dans le groupe.
"Le partenariat avec Ceconomy permettra de créer la première plateforme européenne de nouvelle génération dédiée à l'électronique grand public", a déclaré Sandy Xu, patronne de JD.com, ajoutant que son objectif était de s'étendre sur ce continent.
Deuxième actionnaire principal de Fnac Darty, le groupe allemand de distribution emploie environ 50.000 personnes. Il a réalisé l'an dernier un chiffre d'affaires de 22,4 milliards d'euros.
L'ancien patron de Ceconomy, Karsten Wildberger, a récemment été nommé ministre du Numérique du nouveau gouvernement de Friedrich Merz.
La Chine est le principal partenaire commercial de l'Allemagne, avec les Etats-Unis, mais Berlin cherche à réduire ses dépendances commerciales vis-à-vis de Pékin et a durci le ton face à des pratiques commerciales jugées déloyales et aux atteintes aux droits humains dénoncées par des associations dans la province de Xinjiang.
Grâce à une loi destinée à mieux protéger ses intérêts stratégiques, l’Allemagne a bloqué en 2022 la vente de deux fabricants de puces à des investisseurs chinois, en raison de préoccupations en matière de sécurité autour de cette production cruciale.
Malgré les critiques, Berlin a toutefois accepté en 2023 une participation du chinois Cosco dans le port de Hambourg, le premier d'Allemagne, avec une participation moins importante que ce qu'il souhaitait initialement.
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