(Complété avec autres citations)
PARIS, 22 avril (Reuters) - Carlos Ghosn, ancien patron de l'alliance Renault RENA.PA Nissan 7201.T , a déclaré vendredi sur BFM TV que le mandat d'arrêt international émis à son encontre par la justice française revêtait "un timing surprenant", dans une période "politiquement chargée".
Il est poursuivi pour abus de biens sociaux, abus de confiance et blanchiment, notamment.
L'ancien patron de Renault-Nissan se trouve au Liban depuis qu'il a fui en décembre 2019 le Japon, où il devait être jugé pour malversations financières.
Carlos Ghosn, qui dispose des nationalités brésilienne, française et libanaise, est peu susceptible d'être extradé par les autorités de Beyrouth.
Au Liban - comme en France - l'extradition repose sur le principe de la non-remise d'un citoyen présent sur son sol par son propre gouvernement.
"Je suis présumé innocent comme le veut la loi française", a-t-il souligné sur BFM TV. "Le secret de l'instruction est bafoué depuis le début de cette affaire", a-t-il ajouté.
"Le timing de ce mandat d'arrêt est surprenant" dans une période "politiquement chargée", a-t-il jugé.
Le second tour de l'élection présidentielle française se déroule dimanche.
Carlos Ghosn a de nouveau nié toute malversation. "Pas un sou de Renault, (...), Nissan" ne "m'a été donné".
"Il n'y a absolument aucun détournement", a-t-il affirmé.
S'agissant du devenir de Renault, Ghosn s'est dit "très triste" du développement du groupe, devenu selon lui "frileux" et "hagard".
(Sophie Louet et Laetitia Volga)
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