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GESTION-Les mesures de soutien ont sauvé les banques du pire-Allianz GI
information fournie par Reuters 13/10/2020 à 11:34

par Patrick Vignal

PARIS, 13 octobre (Reuters) - Confronté à des difficultés structurelles avant même le déferlement du coronavirus, le secteur bancaire a échappé au pire grâce aux mesures spectaculaires déployées par les banques centrales et les gouvernements pour soutenir le crédit, dit-on chez Allianz Global Investors.

Confrontées à la fois au resserrement de leurs marges dans un univers de taux bas, à des besoins en capitaux propres qui augmentent face au durcissement de la réglementation et à la hausse des coûts informatiques, les banques européennes ont subi de plein fouet les effets de la crise sanitaire.

L'indice Stoxx du secteur .SX7P a ainsi perdu près de 30% depuis le début de l'année.

Si les banques ont souffert sur le marché actions comme sur les obligations, les craintes qui pesaient sur le segment du crédit ont rapidement été apaisées, explique Simon Outin, analyste et gérant crédit spécialisé dans le secteur bancaire européen pour Allianz GI.

"On a eu des inquiétudes très fortes pour le crédit bancaire pendant la crise mais on a très vite été rassurés", dit-il à Reuters.

"On a vu que les plans de soutien, comme les mesures de soutien aux particuliers par le chômage partiel et d'autres mécanismes, ainsi que les prêts garantis par l'Etat ont fait que le niveau de pertes constaté par les banques a été très contenu par rapport à ce que la corrélation historique avec le PIB aurait indiqué", argumente-t-il.

Si un analyste avait modélisé la contraction de 7% à 8% du produit intérieur brut de la zone euro attendue pour cette année, il aurait conclu à la faillite d'une bonne partie du secteur en raison de pertes non absorbables, poursuit le gérant.

LES INQUIÉTUDES POURRAIENT REVENIR

Or "il n'y a aucune banque, pour l'instant, qui soit en situation de quasi faillite, même les plus petites banques espagnoles, même les portugaises. Et c'est grâce aux plans de soutien des gouvernements et à l'argent des banques centrales. Avec des marchés qui étaient là aussi pour prêter, on a résisté à quelque chose qui était historiquement important."

Au coeur de la tourmente lors de la crise financière de 2008-2009, les banques étaient nettement mieux armées pour faire face au choc provoqué par la pandémie de coronavirus, en raison notamment du renforcement de leurs fonds propres imposé par les régulateurs.

Elles ont ensuite bénéficié de l'impressionnant arsenal de mesures monétaires et budgétaires déployé pour contenir le coût du crédit, ce qui ne signifie pas pour autant que le bout du tunnel soit en vue pour le secteur, prolonge Simon Outin.

"On est sur un secteur qui était structurellement peu rentable avant la crise, et se sont rajoutés des problèmes de pertes de crédits qui ramènent la profitabilité à un niveau proche de zéro, avec des taux de plus en plus durablement bas et des perspectives de retour à meilleure fortune encore moins bonnes", dit-il.

Les inquiétudes pour les banques pourraient revenir si les incertitudes sur l'évolution de la crise sanitaire se prolongeaient et si les mesures de soutien diminuaient, prévient Simon Outin, qui estime cependant que les banques centrales et les gouvernements devraient demeurer longtemps accommodants.

(édité par Marc Angrand)

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