
courbe-gérant (Crédits: Adobe Stock)
Dans l'univers de la gestion de portefeuille, deux grandes approches s'offrent aux investisseurs particuliers comme aux professionnels : la gestion active et la gestion passive. Chacune repose sur une philosophie distincte et répond à différents objectifs, selon que l'on cherche à battre le marché ou simplement à suivre sa tendance.
Découvrons-en plus sur la gestion de portefeuille active et la gestion de portefeuille passive dans cet article pour savoir quelle gestion choisir pour ses investissements.
C'est quoi la gestion de portefeuille active ?
La gestion active repose sur l'idée que les marchés ne sont pas toujours parfaitement efficients, c'est-à-dire que les prix de certains actifs peuvent s'écarter temporairement de leur « vraie valeur » ou de leur « valeur intrinsèque ». C'est justement ce qui crée des opportunités d'investissement pour ceux qui savent les détecter.
Concrètement, cette approche consiste à analyser les marchés, les entreprises ou les secteurs en profondeur, dans le but d'acheter au bon moment lors d'un mouvement haussier et de vendre avant que les prix ne se retournent. Elle s'appuie notamment sur des analyses fondamentales, parfois techniques, et sur une veille constante de l'actualité économique et financière qui peut impacter les marchés financiers.
L'objectif de la gestion active est donc de battre un indice de référence, comme le CAC 40 en France ou le S&P 500 aux Etats-Unis.
Pour y parvenir, l'investisseur ou le gérant de portefeuille professionnel sélectionne librement les titres qui composent son portefeuille et ajuste son allocation au fil du temps, selon ses convictions et ses analyses du marché. Cette liberté permet de s'adapter aux cycles économiques, de cibler certains secteurs porteurs ou de se protéger en cas de volatilité boursière importante.
La gestion active favorise ainsi une approche plus personnalisée, qui peut intégrer des critères éthiques ou environnementaux, ou encore privilégier certaines entreprises innovantes ou certaines zones géographiques prometteuses.
Mais cette quête de performance a un coût. Les frais de gestion sont généralement plus élevés et la rotation fréquente du portefeuille peut aussi engendrer des frais de transaction supplémentaires. De plus, malgré l'expertise mobilisée, il est difficile de surperformer durablement le marché, surtout après la prise en compte des coûts mentionnés.
Cela demande donc du temps, des ressources et une discipline rigoureuse. Pour les investisseurs particuliers, cette stratégie implique de faire confiance à un gérant ou de se former pour gérer soi-même de manière active son portefeuille boursier.
C'est quoi la gestion de portefeuille passive ?
La gestion passive, quant à elle, adopte une approche radicalement différente. Elle repose sur l'idée que les marchés sont globalement efficients. Plutôt que d'essayer de battre le marché, l'investisseur va chercher à répliquer sa performance en suivant un indice représentatif d'une place financière ou bien un indice sectoriel ou géographique.
Cette stratégie est incarnée par les ETF (fonds indiciels cotés en Bourse), qui permettent d'investir simplement dans un ensemble de titres qui compose un indice. L'allocation est déterminée à l'avance et évolue automatiquement en fonction des ajustements de l'indice lui-même, sans intervention humaine. Cela permet de réduire les coûts de gestion au minimum, puisque l'investissement est automatisé, sans analyse approfondie des entreprises individuelles.
L'avantage majeur de la gestion passive réside dans sa simplicité et ses frais réduits, ce qui permet à l'investisseur de conserver une part plus importante des gains générés. Cette approche est aussi très accessible. Avec un faible montant initial, il est possible de diversifier son portefeuille via des ETF intégrés dans un PEA, une assurance-vie ou un compte-titres. En suivant un indice, l'investisseur bénéficie d'une large exposition au marché et donc d'une diversification naturelle, qui réduit les risques spécifiques à une entreprise ou une industrie.
Cependant, cette approche a aussi ses limites. En cas de chute brutale des marchés, un portefeuille passif suivra mécaniquement la baisse de l'indice, sans possibilité de réagir ni de se repositionner. Contrairement à la gestion active, la gestion passive n'offre aucune protection contre les phases de correction du marché ou de crise. Le rendement sera toujours très proche de celui du marché, sans espoir de faire mieux, mais aussi sans réelle possibilité de faire moins bien si l'indice monte.
Comment choisir entre gestion de portefeuille active et gestion de portefeuille passive ?
Choisir entre gestion active et passive revient à arbitrer entre flexibilité et contrôle d'un côté, simplicité et coût réduit de l'autre. Tout dépend de votre profil d'investisseur, du temps que vous souhaitez consacrer à vos placements et de votre confiance dans votre capacité – ou celle d'un professionnel – à anticiper les prochains mouvements des marchés.
Un investisseur qui recherche des coûts maîtrisés et une plus large exposition aux marchés financiers optera souvent pour la gestion passive. À l'inverse, celui qui souhaite tenter de surperformer ou se positionner sur des thèmes spécifiques pourra privilégier une gestion active, tout en acceptant un risque de performance inférieure et des frais plus élevés. Dans la pratique, il n'est pas rare que les investisseurs choisissent de combiner les deux approches au sein de deux portefeuilles boursiers distincts.
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