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Gestion d’actifs : qui sont les principaux acteurs ?
information fournie par H24 Finance pour Boursorama 13/06/2018 à 15:13

Quel est le classement des 400 sociétés de gestion les plus importantes en termes d’encours?

Quel est le classement des 400 sociétés de gestion les plus importantes en termes d’encours?

Chaque année, Investment & Pensions Europe publie le classement des 400 sociétés de gestion les plus importantes en termes d’encours. Le palmarès 2017 qui vient d’être publié est l’occasion de faire un état des lieux sur les principaux gestionnaires d’actifs et d’en tirer quelques enseignements.

Des gérants anglo-saxons toujours ultra dominants

A fin décembre, l’encours total de ces 400 sociétés représente près de 65700 milliards d’euros, en légère hausse sur un an (+3,79%). Presque 10 ans après la faillite de Lehmann, cela reste une situation quasi inespérée lorsque l’on se remémore le point bas atteint fin 2009 (26500 milliards d’euros) qui sanctionnait une baisse de 22% des encours.

Une performance évidemment boostée par la bonne santé des marchés financiers en 2017. Mais dans le détail et malgré cette année faste, les fortunes ont été diverses pour les principaux gestionnaires d’actifs mondiaux.
En tête de ce classement, la part belle est faite aux sociétés anglo-saxonnes avec un top 5 inchangé depuis l’année dernière. Mais si BlackRock (1er avec 5300 milliards), Vanguard AM (2ème avec 4090 milliards) et BNY Mellon IM (5ème avec 1586 milliards) progressent de respectivement +8,8%, +9,73% et +4,45%, des sociétés comme State Street Global Advisors (3ème avec 2317 milliards soit -1,02%) et Fidelity Investments (4ème avec 2003 milliards soit -5,93%) ont vu leur encours reculer.

Ramenés en euros, c’est donc la bagatelle de 431 et 363 milliards que BlackRock et Vanguard AM viennent d’engranger en l’espace de 12 mois. Une évolution qui accentue d’autant plus leur domination sur la gestion d’actifs mondiale.

A noter certaines progressions spectaculaires comme le britannique M&G Investments (45ème) qui gère près de 395 milliards soit 82 milliards de plus que l’année précédente (+26,6%), ou encore Russell Investments (71ème) dont l’encours s’apprécie de  81 milliards pour atteindre 247 milliards (+48,7%).
Exercice plus compliqué pour Northern Trust AM (17ème), qui à 801 milliards en a perdu 93. Franklin Templeton (628 milliards) recule à la 27ème place en raison d’un différentiel négatif de 56 milliards.

Fusionner pour mieux régner

Le 1er gestionnaire d’actifs en Europe est Amundi (9ème avec 1426 milliards) qui entre dans le top 10 cette année (+ 2 places). Avec 343 milliards d’encours supplémentaires, le groupe français bénéficie notamment de l’intégration en juillet dernier des encours de Pioneer Investments, rachetée à l’italien UniCredit.

Un exemple qui illustre parfaitement l’accélération des opérations de croissance externe au sein du secteur. Une nécessité absolue poussée par la montée en puissance de la gestion passive et le durcissement des réglementations qui incitent les sociétés de gestion à s’adapter pour faire face à la baisse des marges.

Ainsi, la fusion d’Aberdeen AM et Standard Life permet à la nouvelle structure d’intégrer le top 25 (Aberdeen Standard, 649 milliards sous gestion). De la même manière, le rapprochement entre Janus Capital Group (84ème en 2016) et Henderson Global Investors (113ème en 2016) a permis au groupe d’atteindre désormais la 62ème position (309 milliards).

Dans l’hexagone, les banques historiques n’échappent pas au phénomène et leurs activités en gestion d’actifs affichent ainsi de belles progressions. Suite au mariage entre les prestigieuses et rentables banques Rothschild et Martin Maurel, Rothschild AM gagne 25 places pour se retrouver 166ème avec 66,6 milliards. Par ailleurs, après le rachat à BNY Mellon de Meriten AM en 2015, Oddo et Cie a poursuivi sa politique d’acquisition avec BHF Bank, portant ses encours en gestion d’actifs à 59,7 milliards (181ème : Oddo BHF AM ; +35 places).

La gestion à la française : des mastodontes et des indépendants à succès

On ne dénombre pas moins de 29 sociétés de gestion domiciliées en France parmi les 400 principales.

Derrière Amundi, le système multi-boutiques de Natixis IM lui permet d’obtenir la 14ème place (+2) avec 831 milliards sous gestion grâce au cumul de ses différentes expertises. On y retrouve ainsi de nombreux affiliés Natixis : Ostrum AM (52ème avec 346,6 milliards), Loomis Sayles & Company (78ème avec 211 milliards), Harris Associates (119ème avec 116,8 milliards), AEW Europe (255ème avec 27,7 milliards), DNCA Investments (261ème avec 25,3 milliards), H2O AM (303ème avec 15,8 milliards), Vaughan Nelson Investment Management (358ème avec 9,3 milliards), Mirova (365ème avec 9 milliards), Seeyond (382ème avec 7,4 milliards) ou encore AlphaSimplex et Vega IM (tous deux 390ème avec 6,5 milliards).

Naturellement, certains représentants tricolores sont des filiales de banque ou d’assurance comme Axa IM (19ème avec 745,9 milliards), BNP Paribas AM (28ème avec 569,3 milliards), La Banque Postale AM (77ème avec 216 milliards), Lyxor AM (122ème avec 112,6 milliards), Groupama AM (133ème avec 99,8 milliards), Covéa Finance (141ème avec 93,3 milliards), La Française (168ème avec 66,2 milliards), CM-CIC AM (173ème avec 63 milliards), CPR AM (211ème avec 46,1 milliards)…

Mais plusieurs sociétés indépendantes et spécialistes de la gestion d’actifs tirent leur épingle du jeu et parviennent à se démarquer avec en fer de lance Carmignac Gestion et ses 56,6 milliards (186ème) malgré 8 places de moins. En challenger, Comgest continue sa fulgurante ascension (+19 places) avec désormais 28,3 milliards sous gestion (253ème).

Enfin, impossible de ne pas citer la Financière de l’Echiquier (367ème avec 9 milliards) qui grimpe de 12 places sans même prendre en compte les expertises de gestion récupérées en 2018 du groupe Primonial (AltaRocca AM et Stamina AM). Nouveau venu dans le classement, Sycomore AM (375ème avec 8,1 milliards) fait sa première apparition après une fantastique année 2017 (+ 3 milliards soit +59,5% d’augmentation). Ces boutiques ont su imposer leur marque et séduire de plus en plus d’investisseurs.

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