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Gestion 2021 : Pour J.P.Morgan Asset Management, la diversification des portefeuilles est un enjeu clé
information fournie par Reuters 03/12/2020 à 16:32

(Crédits photo : Adobe Stock -  )

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PARIS, 3 décembre (Reuters) - L'année 2021 devrait confirmer la fin du "trou" conjoncturel créé par la pandémie de coronavirus, grâce à l'efficacité des politiques monétaires et budgétaires, mais les perspectives d'évolution de la croissance et des taux accentuent la nécessité de rechercher des investissements alternatifs, estime J.P. Morgan Asset Management.

Crise du COVID oblige, la filiale de gestion d'actifs de la banque américaine a revu à la baisse ses prévisions à long terme de rendement des actions comme des obligations. Et si elle table pour l'an prochain sur une croissance mondiale d'environ 5%, c'est en soulignant que la reprise continue de dépendre du "tandem" formé par les banques centrales et les gouvernements.

"Aujourd'hui, les autorités monétaires et fiscales n'ont pas d'autre choix que de continuer à coopérer pour plusieurs années", a ainsi souligné Vincent Juvyns, stratége de J.P. Morgan AM lors d'une conférence en ligne.

"La crise du COVID a créé un trou conjoncturel qu'il a fallu combler et finalement, les dépenses fiscales ont servi uniquement à combler ce trou des pertes de revenus des entreprises et des ménages pendant un temps donné. Mais on n'a pas construit des ponts pour assurer la croissance future."

D'où l'importance à ses yeux de la politique que choisira l'administration Biden aux Etats-Unis et de la capacité de l'Union européenne à mettre en oeuvre le fonds "Next Generation EU", qui continuer de se heurter à l'opposition de la Pologne et de la Hongrie.

Autre enjeu clé: contrairement aux phases de sortie de crise précédentes, celle d'aujourd'hui se fait sur des niveaux de valorisation élevés, ce qui complique le retour des investisseurs sur les marchés.

"En mars 2009, on pouvait tout acheter, fermer les yeux et se dire que cinq ans plus tard on allait évidemment faire 'fois deux' ou 'fois dix' sur ces investissements. Cette année, ce n'est pas le cas, constate Vincent Juvyns. La gestion active est plus importante que jamais dans ce contexte-là."

Autre évolution de fond selon lui, la remise en cause de la répartition entre classes d'actifs dans les portefeuilles.

"Année après année, on voit qu'un fonds diversifié, un portefeuille diversifié 60-40 ou 50-50 voit son espérance de rendement diminuer", explique Vincent Juvyns, ce qui pousse à "aller un peu hors de sa zone de confort", en misant par exemple sur des fonds d'infrastructures ou sur les émergents.

Concernant les actions, le stratège reste prudent sur le thème actuel de la rotation "value/growth".

"Il y a des pans de la 'value' qui offrent de belles perspectives", reconnaît-il en citant la santé, la consommation discrétionnaire et les services aux collectivités mais d'autres secteurs vont rester sous pression, notamment les banques et l'énergie.

Concernant le marché obligataire, l'impératif de différenciation et de diversification pousse J.P. Morgan AM à se tourner davantage vers le crédit "investement grade" mais aussi vers la dette émergente, à commencer par les emprunts d'Etat chinois, "notamment dans la perspective d'un dollar sous pression l'an prochain et au-delà".

"Aujourd'hui, on est sans doute dans la décennie de l'Asie plus que dans la décennie des Etats-Unis. On est en train de tourner cette page", souligne Vincent Juvyns.

LE POINT sur les perspectives de marché 2021 des gérants et analystes

(Marc Angrand, édité par Patrick Vignal)

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