Gestion 2020 : timide reprise en vue pour les émergents, selon Lombard Odier

information fournie par Reuters •06/01/2020 à 14:45

Le monde émergent a connu en 2019 une vague sans précédent d'assouplissement monétaire dont les bénéfices devraient se faire sentir en 2020, selon la banque privée suisse. (Crédit photo : Adobe Stock)

PARIS, 6 janvier (Reuters) - Les marchés émergents devraient bénéficier d'une timide reprise cette année grâce notamment à l'effet différé de la baisse des taux dans de nombreux pays, dit-on chez Lombard Odier.

Le monde émergent a connu en 2019 une vague sans précédent d'assouplissement monétaire dont les bénéfices devraient se faire sentir en 2020, selon la banque privée suisse.

Autre bonne nouvelle en perspective, la Réserve fédérale pourrait abaisser ses taux à deux reprises cette année pour contrer le ralentissement de la croissance américaine, prévoit Stéphanie de Torquat, stratège macro de Lombard Odier.

Malgré un assouplissement monétaire d'une ampleur considérable, les économies émergentes ont ralenti en 2019 avec un taux de croissance du produit intérieur brut réel attendu à 4,5% contre 4,9% en 2018, souligne-t-elle dans une note publiée lundi.

Ce fléchissement s'explique notamment par l'impact sur les économies émergentes des tensions entre les Etats-Unis et leurs partenaires commerciaux, selon elle.

Le bloc émergent devrait donc repartir en 2020, soutenu en outre par une inflation intérieure faible grâce à l'absence de tensions mondiales sur les prix mais aussi à l'amélioration des fondamentaux des économies émergentes, ajoute-t-elle.

"Globalement, nous prévoyons une reprise de la croissance dans le bloc émergent hors Chine en 2020, qui devrait compenser en partie le ralentissement aux Etats-Unis ou au Japon", écrit-elle.

Des risques existent cependant, notamment le fardeau de la dette émergente, dont le montant atteint un niveau préoccupant, poursuit Stéphanie de Torquat.

"Il convient également de surveiller de près les tensions sociales qui ont éclaté dans certains pays, qui pourraient déclencher une spirale économique négative", ajoute-t-elle.

(Patrick Vignal, édité par Marc Angrand)