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GESTION 2020-La zone euro en quête de croissance endogène-MG
information fournie par Reuters 12/12/2019 à 14:05

 (Bien lire "macro-stratégiste", §2)
    PARIS, 12 décembre (Reuters) - La zone euro doit compter sur
elle-même pour relancer sa croissance en 2020, le relais de la
politique budgétaire étant nécessaire pour épauler la politique
accommodante mise en oeuvre par la Banque centrale européenne,
dit-on chez M&G.
    L'activité dans l'union monétaire a besoin pour repartir de
l'avant du bon "policy mix", autrement dit d'un dosage équilibré
entre politique monétaire et politique budgétaire, a déclaré
mercredi Florent Delorme, macro-stratégiste pour la société de
gestion, lors d'un point de presse à Paris.
    "La zone euro ne peut pas compter sur ses exportations ni
sur une stimulation externe venue de Chine pour relancer
l'activité", a-t-il dit. "Elle a besoin d'une stimulation
endogène."
    Nombreux sont désormais les économistes et dirigeants
européens à estimer qu'il faut desserrer la contrainte
budgétaire pour financer des investissements productifs, selon
lui.
    Florent Delorme a cité en exemple le plan d'investissement
pour l'Europe, dit plan Juncker, qui a pour but de favoriser
l'investissement privé dans la zone euro en partenariat avec la
Banque européenne d'investissement (BEI).
    Il a permis sur la période 2015-2019 d'investir 439
milliards d'euros, de créer 1,7 million d'emplois et d'apporter
une contribution positive de 0,9% au produit intérieur brut de
la zone euro, selon les chiffres de la Commission européenne,
cités par le stratège de M&G.
    "On peut imaginer que ce genre de dispositif soit utilisé
pour relancer la croissance européenne grâce à davantage de
stimulation budgétaire", a dit Florent Delorme.
    Les Etats les plus disciplinés en matière budgétaire devront
montrer l'exemple, à commencer par l'Allemagne, où la CDU de la
chancelière Angela Merkel goûte peu ce genre de pratiques,
a-t-il reconnu.
    "Les lignes bougent en Allemagne", a toutefois assuré
l'expert de M&G. "Le patronat est favorable à la relance
budgétaire et le SPD l'est aussi."
    Les choses pourraient changer également à la Banque centrale
européenne, dont la nouvelle présidente, Christine Lagarde, a
annoncé une revue stratégique qui pourrait valider le
redéploiement de l'assouplissement quantitatif vers le
financement de projets concrets, toujours selon Florent Delorme.
    L'orthodoxie monétaire en souffrirait peut-être mais elle a
déjà été battue en brèche par le président précédent de la BCE,
Mario Draghi, pour financer le déficit d'Etats souverains,
a-t-il prolongé.
    Si certains demeurent sceptiques quant à la matérialisation
de la relance budgétaire à un moment où la politique monétaire
paraît avoir atteint ses limites, Florent Delorme, lui, est
plutôt confiant. 
    "L'activité en zone euro a sans doute atteint son point bas
et un léger rebond est probable, d'autant plus que le débat sur
la nécessité d'une relance budgétaire prend de l'ampleur et a de
bonnes chances d'aboutir", a-t-il dit.
    
    LE POINT sur les perspectives de marché 2020 des gérants et
analystes  
    
    

 (Patrick Vignal, édité par Sophie Louet)
 

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