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GESTION 2019-Les actifs risqués vont rebondir, les craintes de récession excessives-LFG
information fournie par Reuters 08/01/2019 à 16:01

PARIS, 8 janvier (Reuters) -

Très décotée, la valorisation des actifs risqués, actions comme crédit, intègre aujourd'hui un risque de récession - notamment aux Etats-Unis - qui ne se matérialisera pas sans doute pas avant 2020, ce qui devrait permettre un rebond, estime Lazard Frère Gestion (LFG). La société de gestion place donc les actions en tête de ses choix d'investissement, tout en recommandant de rester flexible.

L'économie américaine est certes entrée dans la dernière partie de sa longue phase d'expansion et un ralentissement est inévitable cette année, a prévenu mardi Matthieu Grouès, associé gérant de LFG et responsable des gestions institutionnelles. "Pour autant, les craintes quant à une éventuelle récession sans encore précoces", a-t-il poursuivi, faisant référence à plusieurs indicateurs cycliques comme les inscriptions hebdomadaires au chômage, l'indicateur avancé du Conference Board, les mises en chantier de maisons individuelles ou les profits des entreprises, qui renvoient, selon lui, ce scénario à un horizon de 12 à 24 mois.

Il ne s'attend pas non plus à un atterrissage catastrophe en Chine, où le gouvernement s'efforce de stabiliser l'activité économique et où de nouvelles mesures de relance sont probables. Même au sein de la zone euro, où le ralentissement de la croissance a été amplifié en 2018 par des facteurs exogènes - grèves et mouvement des "Gilets jaunes" en France, changement de normes dans l'automobile, incertitude politique en Italie - un rebond modéré pourrait intervenir cette année, a estimé Julien-Pierre Nouen, directeur des études économiques et de la gestion diversifiée de LFG.

MOINS D'INCERTITUDE SUR LE BREXIT ET LE COMMERCE

Il a souligné que l'effet positif du retour à la normale de la production automobile était encore à venir, que la consommation des ménages devrait être soutenue avec le retour à la croissance des salaires, alors que le taux de chômage se rapproche de son point bas historique et que cette année marquera le premier véritable assouplissement budgétaire depuis longtemps à l'échelle du bloc. Sans sous-estimer les incertitudes liées au Brexit ou aux tensions commerciales entre la Chine et les Etats-Unis, Régis Bégué, associé-gérant et responsable de la gestion et de la recherche actions, a noté que "quelle que soit l'issue dans les deux cas, la diminution de l'incertitude pourrait avoir un effet positif sur les marchés".

Il a souligné que deux segments de la cote avaient été particulièrement pénalisés en Europe par la correction des marchés en fin d'année dernière: les banques et l'automobile, ce dernier secteur offrant, selon lui, le plus de potentiel pour cette année.

Sur l'obligataire et dans un contexte de ralentissement de la croissance mais sans risque de récession, la société de gestion préconise de privilégier des stratégies offrant des primes de risque élevées avec une faible sensibilité aux taux. Relevant que le crédit haut rendement s'est dégradé en dépit de fondamentaux toujours solides, LFG estime que des niveaux de "spread" plus bas sont justifiés.

En Europe, l'accord entre la Commission européenne et le gouvernement italien sur le budget 2019 devrait permettre une détente des taux italiens, a dit Eléonore Bunel, responsable de la gestion taux, qui surpondère en conséquence l'Italie. Face notamment à une Réserve fédérale américaine prise entre deux feux, avec d'une part des conditions financières encore accommodantes et des salaires qui accélèrent mais d'autre part une inflation sous contrôle et des risques de turbulences financière, "il faudra savoir rester flexible dans les prochains trimestres", a toutefois prévenu Matthieu Grouès.

(Marc Joanny, édité par Marc Angrand)

1 commentaire

  • 08 janvier 16:15

    Heureusement qu'en tant que société de gestion, ils ne font pas de collecte et ne vivent pas des rétro sur les encours, sinon, je pourrai croire qu'il y a un "conflit d'intérêt" entre leurs avis sur les classes d'actifs et leur business, ce qui viendrait tempérer leur crédibilité. Je vais aller regarder ce qu'ils écrivaient aux 1er semestres 2007 et 2008...


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