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Genfit, Nicox, Abivax : les biotechs retrouvent la cote...
information fournie par Boursorama 01/06/2017 à 17:40

Aujourd’hui, Genfit et DBV Technologies figurent parmi les plus fortes hausses de l’indice SBF 120. Hier, Nicox prenait 21,35% après une approbation de l’autorité de santé américaine (FDA) pour la demande d’autorisation de mise sur le marché de Zerviate, un produit utilisé dans le traitement du prurit oculaire.

Ce n’est pas un cas isolé. Depuis le début de l’année, plusieurs biotechs ont affiché des progressions de cours stupéfiantes. A commencer par Celyad. La société cotée sur Euronext Bruxelles a gagné plus de 120%. Spécialisée dans les CAR-T, une technologie prometteuse dans la lutte contre le cancer, elle a récemment signé un accord avec le suisse Novartis qui a été très apprécié par les investisseurs. Le titre avait, il est vrai, beaucoup chuté en 2016.

Avec des résultats intermédiaires encourageants pour son traitement contre le VIH lors d’une étude de phase II, Abivax a, elle, vu son action prendre plus de 100% en une séance (+116% depuis janvier). Pour Erytech, la hausse de cours se monte à 100% grâce, là aussi, à des données positives de phase II concernant son candidat-médicament Graspa pour traiter le cancer du pancréas.

Et la liste n'est pas terminée : Onxeo s’est envolé de 78%, Genfit de 48% et Nicox de 42%. Après l’échec du naproxcinod il y a quelques années, le recentrage sur l’ophtalmologie de la société dirigée par Michele Garufi semble porter ses fruits d’autant qu’un autre avis de la FDA est attendu dans les mois à venir, sur le latanoprostene bunod cette fois, un traitement contre le glaucome au potentiel commercial bien plus fort que Zerviate.

Quelques sorties de route...

Malgré ces nombreux exemples, la performance de l’indice Next Biotech qui regroupe les valeurs du secteur n’est que de +6% depuis le début de l’année et quelques sorties de route viennent rappeler que la sélectivité (et un peu de chance) reste essentielle.

L’exemple le plus marquant est sans doute celui de Cerenis dont le cours s’est effondré de 80% après l’échec de son principal actif. La biotech spécialisée dans les pathologies du vieillissement Biophytis cède, elle plus de 34% depuis le début de l’année et AB Science recule de 26% après que l’agence nationale de sécurité du médicament a décidé de suspendre les essais cliniques en France pour des problèmes de conformité réglementaire.

Conséquence, l’autorisation de mise sur le marché de son candidat-médicament masitinib dans la masotcytose a récemment été refusée par l’Agence européenne du médicament. Un coup dur qui, s'il ne remet pas forcément en cause les recherches de la biotech, pèse fortement sur son cours de Bourse à court terme.

Investisseur dans les biotechs : un emploi à temps plein

Moralité : investir dans les biotechs n’est pas une activité pour investisseur en pantoufles. De nombreux paramètres doivent être pris en compte : qui compose le tour de table de la société, y a-t-il des grands noms de l’industrie médicale ? Ne pas oublier non plus que les biotechs ne gagnent pas d’argent et qu’il faut donc aussi surveiller la consommation de trésorerie. Une biotech à cours de cash devra souvent passer par une augmentation de capital, ce qui diluera la plupart du temps les actionnaires historiques.

En plus de ça, il faut suivre le calendrier des différents essais cliniques qui font fortement décaler les cours, tout comme la signature de partenariats avec de grands noms de l’industrie pharmaceutique.

A défaut de complétement comprendre la technologie développée (ce que seuls peuvent faire des experts de la recherche médicale), l’investisseur peut tenter d’appréhender le potentiel du marché visé par la biotech.

Exemple avec Genfit et la Nash. Longtemps méconnue, la stéatose non alcoolique du foie s’annonce comme un enjeu de santé majeur. Baptisée « maladie du soda », elle toucherait 10% de la population des pays développés et a connu un début de médiatisation quand l’animateur sportif Pierre Menez a annoncé en être atteint. Avec Elafibranor, Genfit dispose d’un des traitements les plus avancés sur le marché, soit un blockbuster en puissance si les essais de phase III sont concluants.

A lire aussi : Genfit, un nouvel analyste en soutien

Même chose pour DBV Technologies avec son patch Viaskin Peanut de désensibilisation à l’allergie aux arachides. Bien sûr, il faut aussi garder un œil sur les avancées des concurrents potentiels comme Intercept pour Genfit ou Aimmune pour DBV Technologies.

Bref, une occupation presque à plein temps. Enfin, et surtout dans le domaine des biotechs, il faut savoir garder la tête froide, ce que ne font souvent pas les particuliers qui nouent un lien très affectif avec la société dans laquelle ils investissent. Les biotechs sont des aventures au long cours et le risque d’un échec reste présent jusqu’à l’obtention de l’autorisation de mise sur le marché. Veillez à ne pas en surpondérer votre portefeuille.

Laurent Grassin (redaction@Boursorama.fr)

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1 commentaire

  • 13 juin 15:51

    Et Pharming Group... il sent le gaz ?


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