
( AFP / GABRIEL BOUYS )
Le numéro un de l'assurance en Italie, Generali, a tenté mardi d'apaiser les craintes sur son alliance avec le gestionnaire d'actifs français Natixis IM en affirmant qu'elle "n'aura aucun impact" sur l'épargne des Italiens ou les obligations d'Etat.
"Chacun des deux partenaires conservera un pouvoir de décision total et exclusif sur ses actifs respectifs gérés" par la future coentreprise, souligne Generali dans un communiqué.
Generali et Natixis IM ont signé en janvier un protocole d'accord pour créer un champion européen de la gestion d'actifs qui pèsera près de 1.900 milliards d'euros.
Cette union est vue d'un mauvais oeil par deux importants actionnaires de Generali, le magnat de la construction Francesco Gaetano Caltagirone et la holding Delfin de la famille Del Vecchio, qui redoutent une perte de contrôle sur l'épargne nationale en cas de fusion avec des actifs français.
Plusieurs représentants du parti de la cheffe du gouvernement Giorgia Meloni, Fratelli d'Italia (FdI), ont fait écho à ces critiques, redoutant que ce futur colosse "s'empare de l'argent de nos épargnants".
Le gouvernement de droite et d'extrême droite pourrait avoir recours au "golden power", qui lui confère des pouvoirs spéciaux dans des secteurs considérés comme stratégiques pour le pays.
"La création de la coentreprise n'aura aucun impact sur la continuité des politiques de gestion d'actifs confiés par les Italiens aux sociétés du groupe", qui représentent 30% du total des actifs sous gestion, indique l'assureur.
En plus, l'accord avec le groupe français BPCE, maison mère de Natixis IM, "n'aura pas d'impact sur l'allocation des obligations d'Etat italiennes" gérées par Generali, souligne l'assureur.
Fin septembre 2024, l'exposition du groupe Generali aux obligations d'Etat italiennes s'élevait à 36,5 milliards d'euros.
"D'un point de vue fiscal, il n'y aura pas de transfert de valeur hors d'Italie et pas de réduction des impôts payés en Italie", assure en outre Generali.
Le siège de la future coentreprise sera situé à Amsterdam (Pays-Bas), tandis que ses principaux centres opérationnels seront localisés en France, en Italie et aux Etats-Unis.
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