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France-Une érosion des cessions de PME et ETI à enrayer-Etude
information fournie par Reuters 14/05/2019 à 19:24

    * Reprises d'entreprises en forte baisse entre 2013 et 2016
    * Un enjeu pour l'emploi, la productivité et la
compétitivité
    * Les dispositions de la loi Pacte n'inverseront pas la
tendance

    PARIS, 14 mai (Reuters) - Les cessions-transmissions de
sociétés ont nettement ralenti en France ces dernières années,
ce qui menace le renouvellement du tissu économique dans un
contexte de vieillissement des chefs d'entreprise, suggèrent les
conclusions de l'Observatoire BPCE, présentées mardi.
    Selon les résultats de cette étude, le nombre de
cessions-transmissions d'entreprises a baissé d'un tiers en
trois ans, passant de plus de 76.000 opérations en 2013 à moins
de 51.000 en 2016 dans une période de faible croissance
économique.
    Sur ce total, environ 40.000 opérations ont concerné des TPE
(très petites entreprises de moins de dix salariés), sachant que
cette analyse ne prend pas en compte les professions libérales
et microentrepreneurs (ex-autoentrepreneurs).
    S'y ajoutent 11.000 reprises de PME (petites et moyennes
entreprises, dix à 249 salariés) et ETI (entreprises
intermédiaires de 250 à 4.999 salariés).
    D'après les premiers éléments disponibles sur la période
post-2016, "la cession-transmission des PME continue à plutôt
mal se porter sur la période 2017-2018" alors que les ETI
trouvent en général assez facilement des repreneurs, a précisé
lors d'une conférence de presse Alain Tourdjman, directeur des
études économiques du groupe BPCE, qui a coordonné cet
observatoire.
    Cette chute du nombre de cessions-transmissions
d'entreprises est d'autant plus inquiétante que ces opérations
constituent un "enjeu majeur pour la compétitivité et la
productivité de la France", a souligné Nicolas Namias, directeur
général Finance et stratégie du groupe BPCE. 
    Il s'agit "également d'un enjeu en matière d'emploi", a-t-il
poursuivi en soulignant que les 51.000 opérations recensées en
2016 ont concerné un total de près de 770.000 salariés. 
    
    EXCEPTION POUR LES TRANSMISSIONS FAMILIALES
    La seule modalité de cession à avoir échappé à la tendance
baissière sur la période 2013-2016 est la transmission
familiale, qui a représenté 22% des cessions de PME et ETI en
2016. 
    Mais cette note positive n'éclipse pas les problèmes
persistants du passage de relais en fin d'activité
professionnelle, dont l'accentuation conduit les auteurs de
l'étude à évoquer une véritable "urgence économique" posant "un
risque majeur pour l'avenir du tissu de PME français."
    Contrairement à une idée répandue, l'arrivée des
baby-boomers à l'âge de la retraite ne se traduit pas par une
grande vague de cessions, au contraire.     
    Même si la reprise d'entreprise reste davantage une question
de taille de la société que d'âge du chef d'entreprise, le recul
du nombre de cessions-transmissions de PME et ETI sur la période
récente a plus particulièrement touché les sociétés dont le
dirigeant est âgé. 
    Ainsi, le taux de cession d'entreprises dont les dirigeants
ont plus de 65 ans a reculé de quatre points entre 2013 et 2016,
tandis que le repli s'est limité à 1,8 point pour les chefs
d'entreprise quadragénaires.
    La combinaison du vieillissement accru de la population des
chefs d'entreprises, d'une probabilité de cession nettement
moindre au-delà de 65 ans et de la tendance au
sous-investissement des dirigeants les plus âgés se solde par
"une accumulation d'opérations qui ne se font pas", a expliqué
Alain Tourdjman.
    Dans un contexte général plutôt orienté vers la promotion de
la création d'entreprise que de la reprise, cela pourrait donc à
terme entraîner la disparition pure et simple de nombreuses PME
avec un risque réel de "perte de compétitivité du tissu
productif des PME en France" à l'échelle macroéconomique, a-t-il
prévenu. 
    Si l'économiste de la BPCE a salué les mesures favorisant
destinées à favoriser les cessions d'entreprises aux salariés et
les transmissions familiales inscrites dans la Pacte (Plan
d'action pour la croissance et la transformation des
entreprises), adoptée le mois dernier  L8N21T5WR , il s'est
montré plus mesuré sur leur impact.
    "Je ne vois pas ces mesures comme étant d'une ampleur
suffisante pour inverser la tendance" à la baisse des
cessions-transmissions d'entreprises "et surtout pour répondre à
l'enjeu (...) du vieillissement et du déficit de cession en fin
d'activité professionnelle", a-t-il déclaré. 
         

 (Myriam Rivet, édité par Elizabeth Pineau)
 

1 commentaire

  • 14 mai 19:46

    Les fonds de commerce ne se vendent plus, c'est une catastrophe , des milliers de petits commerces vont disparaître, les gens ne veulent plus bosser 50 Hpar semaine pour gagner un SMIC, les charges sont trop importantes, tous ces petits commerces nourrissent banques, assurances, telecom, énergies , taxes foncieres , TVA , eau etc....vous allez voir le jeu de massacre dans les 5 prochaines années , meme des commerces rentables ne trouvent plus preneurs.


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