(AOF) - " Les marchés ont tendance à surréagir aux risques politiques, et nous pensons que c'est encore le cas ici ", explique UBS à la suite de la baisse de la Bourse française consécutive à la décision d’Emmanuel Macron de dissoudre l’Assemblée nationale. Après la sous-performance de 7% de l’indice CAC 40 par rapport à l'indice Stoxx 600, la banque suisse considère qu'un grand nombre de mauvaises nouvelles sont désormais prises en compte.
Pour le stratège, l'un des résultats les plus probables est une nouvelle impasse au Parlement français. Dans ce scénario, le RN ou le Nouveau Front populaire deviennent les groupes minoritaires les plus importants, mais ils ne disposent pas d'un soutien suffisamment large pour nommer un Premier ministre ou adopter un budget. Ils seraient alors contraints de faire des compromis. Si le RN obtient ainsi une part significative des voix, UBS juge probable qu'il voudra démontrer à l'électorat son efficacité au pouvoir avant l'élection présidentielle de 2027.
Comme autre scénario probable, la banque suisse évoque la possibilité que le parti victorieux face volte-face sous la pression des marchés financiers, à l'instar de Silvio Berlusconi en 2013 et de Liz Truss en 2022.
Depuis l'annonce des élections, certaines valeurs françaises sont en baisse de plus de 10%. Sur les 15 valeurs qui ont le plus baissé, 8 sont notées à l'achat par les analystes d'UBS. Ces valeurs offrent aujourd'hui une espérance moyenne de rendement de 42%, souligne le stratège. Les 8 valeurs sur lesquelles la banque suisse est à l'Achat sont Société Générale, Engie, Vinci, Edenred, Axa, Kering, Orange et Saint-Gobain.
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