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France-Tiraillements au gouvernement sur la réforme des retraites
information fournie par Reuters 07/11/2019 à 14:53

    * Delevoye rejette la "clause du grand-père" avancée par
l'exécutif
    * Rappel à l'ordre du gouvernement
    * Emmanuel Macron avait évoqué de possibles "aménagements"
    * L'exécutif redoute une journée noire le 5 décembre

 (Actualisé avec porte-parole du gouvernement)
    PARIS, 7 novembre (Reuters) - Le haut-commissaire aux
retraites, Jean-Paul Delevoye, exclut de réserver le futur
régime universel de retraites aux seuls nouveaux entrants sur le
marché du travail ("clause du grand-père"), un scénario
d'apaisement avancé au sein de la majorité pour éviter un nouvel
embrasement social en France.
    La CGT, Force ouvrière, la FSU et Solidaires appellent à une
journée de grève interprofessionnelle le 5 décembre contre le
projet de réforme des retraites - la fusion des 42 régimes
existants en un système universel par points en 2025 -, alors
que plusieurs syndicats de la RATP, de la SNCF et des
transporteurs routiers annoncent "une grève illimitée" à partir
de ce jour là.
    Lors d'une "assemblée des assemblées" le 3 novembre, des
représentants des "Gilets jaunes" se sont quant à eux prononcés
pour une convergence des luttes le 5 décembre, laissant planer
la menace d'une mobilisation de l'ampleur des grèves de 1995
contre le "plan Juppé" sur les retraites et la Sécurité sociale.
    Fort de l'expérience éprouvante des "Gilets jaunes" et face
à un climat social tendu, Emmanuel Macron a laissé entendre le
28 octobre sur RTL que des aménagements au projet de réforme des
retraites étaient encore possibles. Il avait notamment paru
ouvrir la voie à la "clause du grand-père", option figurant dans
le rapport remis en juillet dernier par Jean-Paul Delevoye.
    "Je comprends tout à fait quelqu'un qui, à EDF, à la RATP ou
à la SNCF, qui a 48 ou 50 ans et qui proteste. Il est rentré
avec un pacte avec la Nation. On lui a dit : 'vous allez
travailler dans cette entreprise, voilà vos droits'. Sans doute
ne faut-il pas tout bousculer pour lui", avait dit le chef de
l'Etat.
    Le projet de réforme en l'état prévoit que le nouveau
système, qui supprime les régimes spéciaux, entre en vigueur à
partir de la génération née en 1963, âgée de 62 ans en 2025.
    "J'ai toujours dit que si on appliquait de façon généralisée
la 'clause du grand-père', cela reviendrait à créer un 43e
régime. C'est impossible!", souligne Jean-Paul Delevoye dans un
entretien paru jeudi dans Le Parisien.
    
    "UNE SEULE LIGNE"
    "Si on fait la 'clause du grand-père' pour une profession,
il faut le faire pour tout le monde, question d'équité, ça veut
dire que l'on renonce à la réforme", ajoute-t-il.
    Interrogé sur les ouvertures d'Emmanuel Macron et d'une
partie de l'exécutif à ce sujet, le haut-commissaire invoque "la
qualité première" à ses yeux d'un dirigeant moderne : "Maîtriser
ses nerfs".
    "S'il y a des assouplissements nécessaires de quelques mois,
cela ne pose aucune difficulté, mais un projet aussi ambitieux
ne souffre aucune interrogation de contingences électorales ou
de timing lié aux municipales ou à la fin du quinquennat",
prévient l'ancien ministre de Jacques Chirac.
    Le Premier ministre, Edouard Philippe, a fixé à juin 2020 le
vote de la loi portant réforme des retraites. Mercredi soir, sur
BFM TV, il s'est dit "déterminé à prendre son temps" pour mettre
en oeuvre la réforme, écartant toute "urgence".
    "Moi, je ne transigerai pas sur l'objectif", insiste
Jean-Paul Delevoye dans Le Parisien. "Si la grève du 5 décembre
est une grève catégorielle, si elle vise à s'opposer au régime
universel, je ne l'entends pas."
    "C'est ma position. Après, c'est au Premier ministre
d'arbitrer", dit-il.
    A la sortie du conseil des ministres, Sibeth Ndiaye a
souligné par la suite que le gouvernement n'obéissait qu'à "une
seule ligne, elle est portée par le Premier ministre". Elle a
réfuté toute "divergence" au sein de l'exécutif.
    "Nous sommes dans un temps particulier qui est le temps de
la négociation avec les organisations syndicales et patronales.
C'est compliqué de vous dire d'ores et déjà aujourd'hui quels
seront les points de sortie de cette négociation", a-t-elle dit
lors du compte rendu du conseil des ministres, dans un clair
rappel à l'ordre à Jean-Paul Delevoye.
    Le haut-commissaire a exprimé "une préférence". "Tout est
évidemment sur la table", a-t-elle ajouté.

 (Sophie Louet avec Jean-Stéphane Brosse, édité par Bertrand
Boucey)
 

1 commentaire

  • 07 novembre 15:07

    IL VA BIENTOT SE FAIRE VIRER JEAN PAUL


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