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France-Majorité fragile en vue pour Macron, la Nupes en embuscade
information fournie par Reuters 12/06/2022 à 23:36

(Actualisé §12 avec porte-parole de Renaissance)

PARIS, 12 juin (Reuters) - Emmanuel Macron semblait assuré dimanche soir d'une majorité à l'Assemblée nationale à l'issue du premier tour des élections législatives, mais une majorité fragile face à la démonstration de force de la Nouvelle union populaire, écologique et sociale (Nupes), alliance de gauche emmenée par Jean-Luc Mélenchon.

Ifop-Fiducial pour TF1 et LCI prédit à "Ensemble" - composée des partis Renaissance, MoDem, Horizons et Agir notamment - entre 275 et 310 sièges. La fourchette se situe entre 260 et 295 sièges pour l'institut Elabe pour BFM TV et entre 255 et 295 selon les projections d'Ipsos-Sopra Steria.

La majorité absolue à l'Assemblée nationale est fixée à 289 sièges.

Selon l'Ifop, les Républicains auraient entre 40 et 60 sièges et le Rassemblement national entre 5 et 25 sièges.

"Le parti présidentiel au premier tour est battu et défait", a déclaré Jean-Luc Mélenchon, qui ne se représentait pas dans les Bouches-du-Rhône.

Selon le chef de file de La France insoumise, la Nupes sera présente au second tour, dimanche prochain, "dans plus de 500 circonscriptions" sur les 577 en jeu dans un premier tour marqué par une abstention supérieure à 50%, un record pour la Ve République.

"Au vu de ce résultat, et de l’opportunité extraordinaire qu’il représente pour nos vies personnelles et pour le destin de la patrie commune, j'appelle notre peuple à déferler dimanche prochain", a-t-il lancé.

Pour Alexis Corbière, figure de LFI et candidat en Seine-Saint-Denis, Jean-Luc Mélenchon peut encore provoquer une cohabitation. "Ne faisons pas croire aux Français que Jean-Luc Mélenchon ne pourra pas être Premier ministre", a-t-il dit sur BFM TV.

BORNE APPELLE À UNE MAJORITÉ "FORTE ET CLAIRE"

La Première ministre Elisabeth Borne, qualifiée pour le second tour dans la 6e circonscription du Calvados face à un candidat de la Nupes, a appelé les électeurs à donner à l'exécutif "une majorité forte et claire", dénonçant "une confusion inédite des extrêmes".

"Nous sommes la seule force politique en mesure d'obtenir la majorité à l'Assemblée nationale", a-t-elle dit lors d'une allocution.

La majorité a précisé dimanche soir ne pas donner de "consigne nationale" dans l'hypothèse de duels au second tour entre le RN et la Nupes. "Ce sera une décision locale dans les circonscriptions où la question se posera", a-t-on déclaré.

"Pas une voix ne doit aller au Rassemblement national et partout nous appelons à faire battre les candidats de l'extrême droite", a déclaré par la suite Maud Bregeon, porte-parole du parti Renaissance, sur le plateau de BFM TV.

Les représentants du camp présidentiel ont appelé à "l'humilité" et à la prudence face aux estimations.

"Attendons les résultats définitifs", a dit la porte-parole du gouvernement, Olivia Grégoire, elle-même candidate à Paris. "Il semblerait que la majorité présidentielle soit présente dans de nombreux duels sur tout le territoire, ce qui est plutôt encourageant", a-t-elle dit sur France 2.

"C'est un bon résultat apparent, estimé, pour Nupes. Un peu de modestie. Je ne nie pas les résultats, mais on ne sait pas exactement qui est en tête en voix", a déclaré sur BFM TV le ministre délégué à l'Europe Clément Beaune, devancé par une candidate de la Nupes, Caroline Mecary, dans la 7e circonscription de Paris.

S'il n'est pas élu dimanche prochain, Clément Beaune devra quitter le gouvernement.

"Ce serait une grosse perte car c'est quelqu'un de talent qui vient de la gauche, qui peut parler concrètement de sujets complexes comme l'Europe", a dit à Reuters une source gouvernementale.

Autre personnalité en difficulté : la ministre de la Transition écologique Amélie de Montchalin, en retard de dix points dans l'Essonne face au candidat de la Nupes Jérôme Guedj.

Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, confortablement qualifié pour le second tour dans le Nord, a invité à "écouter les électeurs avec beaucoup d'humilité". Le ministre des Relations avec le Parlement Olivier Véran a dit sur LCI entendre "l'avertissement" des électeurs.

De la composition de l'Assemblée nationale issue de ces scrutins dépendra la possibilité pour le gouvernement de mener à bien le projet sur lequel le président a été élu le 24 avril avec 58,5% des voix.

Quinze membres du gouvernement, dont Elisabeth Borne, sont candidats à ces législatives.

LE RN EN PROGRESSION

Le parti d'Emmanuel Macron, La République en marche, avait obtenu en 2017 la majorité absolue, qu'elle a ensuite perdue en mai 2020 après plusieurs défections.

Le Rassemblement national est "en progression de près sept points" par rapport au scrutin de 2017, selon Marine Le Pen, qui est arrivée largement en tête dans la 11e circonscription du Pas-de-Calais mais devra en passer par un second tour.

"Le second tour nous offre la possibilité d'envoyer un groupe très important de députés patriotes à l'Assemblée nationale", a dit la finaliste des élections présidentielles de 2017 et 2022.

"Dimanche prochain, il est important de ne pas laisser Emmanuel Macron disposer d'une majorité dont il abusera", a souligné Marine Le Pen.

"J'appelle les électeurs à ne pas choisir entre les destructeurs d'en haut et les destructeurs d'en bas. (...) La France n'est ni une salle de marché ni une Zad", a-t-elle dit.

Selon des résultats partiels, l'ancien ministre de l'Education nationale Jean-Michel Blanquer est éliminé dans le Loiret, de même que l'ancien candidat à la présidentielle et chef de file de "Reconquête" Eric Zemmour dans le Var.

(Elizabeth Pineau, Tassilo Hummel, Bertrand Boucey, Sophie Louet)

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