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France-La réforme des retraites entre dans une phase décisive
information fournie par Reuters 24/01/2020 à 04:30

 (Répétition sans changement d'une dépêche publiée jeudi)
    * Appel à manifester vendredi, nouveaux modes d'actions
    * Texte examiné le 17 février à l'Assemblée, adoption avant
l'été
    * La CGT prévient qu'elle ne "lâchera rien"
    * LR réclame des clarifications immédiates sur le
financement

    par Marine Pennetier
    PARIS, 24 janvier (Reuters) - Fruit de deux ans de
négociations, objet de sept semaines de contestation, le projet
de réforme du système des retraites est présenté vendredi en
conseil des ministres, dernière étape avant son examen au
Parlement, à charge pour les partenaires sociaux de s'entendre
sur ses paramètres financiers. 
    Signe d'une tension sociale toujours vive, les opposants à
la réforme ont fait monter la pression ces derniers jours en
multipliant les actions "coup de poing", tentant de s'introduire
au théâtre parisien des Bouffes du Nord où se trouvait Emmanuel
Macron, ou encore procédant à des coupures d'électricité.
    "Vouloir bloquer un certain nombre de sites, ne pas
respecter la loi en s’introduisant dans telle ou telle enceinte
privée, procéder à des coupures sauvages de courant, tout cela
c’est méconnaître la démocratie, tout cela c’est méconnaître la
loi", a répliqué le Premier ministre Edouard Philippe mardi.
    La détermination de l'exécutif à fusionner les 42 régimes de
retraite actuels en un système "universel" par points "est
totale, complète, tranquille", a-t-il assuré devant l'Assemblée
nationale. 
    Les deux projets de loi (organique et ordinaire) seront
transmis le 3 février à une commission spéciale de l'Assemblée
nationale avant d'être examinés à partir du 17 février en séance
publique.  
    Face à la bronca des syndicats réformistes, CFDT en tête,
opposés à toute "mesure paramétrique", la partie financement a
été retirée temporairement de la réforme, le temps qu'une
"conférence de financement" trouve d'ici fin avril des mesures à
même de garantir l'équilibre financier du système en 2027.      
    
    "ON NE LÂCHERA RIEN"
    Un "geste" de l'exécutif salué comme une "victoire" par la
CFDT et l'Unsa, mais la tâche s'annonce ardue. Pour compenser
les 12 milliards d'euros théoriquement générés par l'âge pivot à
64 ans, assorti d'un bonus-malus, que l'exécutif souhaitait
instaurer progressivement à partir de 2022, les partenaires
sociaux, divisés au sortir de ce conflit inédit, devront
s'accorder sur des scénarios alternatifs. 
    La baisse des pensions et la hausse du coût du travail ayant
été écartés par l'exécutif, le recours partiel au Fonds de
réserve des retraites (FRR), doté fin 2017 de quelque 36
milliards d’euros, ou encore l'instauration d'un "âge pivot
personnalisé" prenant en compte les carrières longues et la
pénibilité figurent parmi les pistes possibles. 
    Cette marge de manoeuvre étroite est dénoncée par les
syndicats contestataires qui y voient un "jeu de dupes" du
gouvernement qui, faute d'entente entre les partenaires sociaux,
reprendrait alors la main et réintroduirait l'âge pivot -
méthode éprouvée lors des négociations sur l'assurance-chômage. 
  
    Même en cas d'accord, l'incertitude demeure sur la poursuite
du mouvement social animé depuis le 5 décembre par
l'intersyndicale (CGT, FO, Solidaires, FSU, CFE-CGC et
organisations de jeunesse) qui réclame un retrait pur et simple
du texte et appelle à une septième journée d'action
interprofessionnelle ce vendredi. 
    "On ne lâchera rien", a prévenu mercredi Philippe Martinez,
le secrétaire général de la CGT.
    Même détermination dans les rangs de l'opposition politique
qui fourbit armes et arguments. Mardi, le président de la
commission des Finances à l'Assemblée nationale, Éric Woerth, a
annoncé que son parti, Les Républicains (LR), ne voterait pas la
réforme sans éclaircissement sur son coût et son financement. 
    A gauche, treize formations ont appelé mercredi au retrait
du projet de réforme et demandé, entre autres mesures, une
"meilleure prise en compte de la pénibilité" et une "retraite
minimum au niveau du Smic". 
        
 VOIR AUSSI
 Une majorité politiquement fragile au défi des
réformes  
 Les principaux points du projet de réforme       

 (Edité par Sophie Louet)
 

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