La grève dans les transports en décembre dernier et plus globalement la mobilisation contre la réforme des retraites auraient amputé le PIB de 0,4 point au quatrième trimestre, selon les estimations d'économistes. (© AFP)
La contraction inattendue du PIB français en fin d’année est surtout due à des événements exceptionnels, dont les grèves. Qu'attendre pour 2020 ?
Mauvaise surprise pour l’économie française : le PIB s’est contracté de 0,1% au quatrième trimestre, alors que les économistes tablaient sur une hausse de 0,2%.
Inédit depuis le printemps 2016, ce coup de frein s’explique avant tout par la variation des stocks. Les entreprises ont réalisé d’importants déstockages en fin d’année, privant l’Hexagone de 0,4 point de croissance, selon l’Insee.
En partie lié aux incertitudes internationales (conflit commercial sino-américain, Brexit…), cet effet des stocks est aussi dû «à la maintenance d’une raffinerie et aux blocages liés aux grèves, qui ont conduit à une contraction de la production dans le secteur manufacturier [-1,6% sur trois mois]», avance Pierre Benadjaoud, économiste chez Crédit Agricole.
Gains de pouvoir d’achatPlus globalement, la mobilisation contre la réforme des retraites a pesé sur l’activité, affectant particulièrement les transports et les services (hôtellerie, restauration…), et amputant au total, selon les estimations de Natixis, de 0,4 point le PIB du quatrième trimestre.
La consommation des ménages a crû de seulement 0,2%, contre 0,4% au troisième trimestre. La hausse de l’investissement des sociétés a aussi ralenti, de 1,6% à 0,3%, tandis que la contribution du commerce extérieur au PIB a été nulle.
Malgré cette panne de fin d’année, l’économie française a tout de même
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