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France-EDF adapte la gestion des barrages au changement climatique
information fournie par Reuters 06/09/2019 à 13:34

    PARIS, 6 septembre (Reuters) - EDF  EDF.PA  adapte la
gestion de son parc hydroélectrique français aux effets du
changement climatique mais ne prévoit pas à ce stade d'impact
significatif en matière de production, a déclaré vendredi Yves
Giraud, directeur des activités hydrauliques du groupe.
    Bien que confronté à un été exceptionnellement chaud marqué
par deux épisodes de forte canicule, l'électricien public estime
que le niveau de ses retenues d'eau en France n'est en moyenne
que de 2% inférieur à la normale actuellement grâce à des
décisions prises largement en amont.
    Au-delà d'un travail quotidien de prévision météorologique
ou de mesure du débit des rivières, EDF calcule en hiver la
teneur en eau des manteaux neigeux et prévoit quel sera l'apport
de leur fonte au printemps, ce qui lui permet de déterminer
quand et à quel point il doit utiliser les réserves de ses
retenues, ou au contraire les préserver.
    "Nous avons limité la production d'électricité cet été en
dehors des périodes d'extrêmes pointes (de consommation)", a dit
Yves Giraud lors d'une rencontre avec la presse.
    "Globalement, nous ne voyons pas d'impact fort (du
changement climatique) sur la production d'électricité", a-t-il
toutefois ajouté. "On a pu faire des corrections par le
passé(...), mais nous n'avons pas aujourd'hui de nouvelles
corrections à faire."
    Si EDF n'a pas constaté de tendance nette liée au changement
climatique en matière de précipitations, il souligne la forte
variabilité de celles-ci, à la fois spatiale et temporelle. 
    Le groupe fait aussi état d'une hausse significative des
températures depuis les années 1980, particulièrement marquée au
printemps, qui augmente l'évaporation de l'eau.
    EDF a dû s'adapter au cours des six premiers mois de 2019 -
deuxième semestre le plus sec des 30 dernières années - ce qui
s'est traduit par une chute de sa production hydroélectrique
française de 31,6% par rapport à la même période de 2018, au
cours de laquelle le groupe avait au contraire bénéficié
d'importantes chutes de neiges et de pluie.
    Il est le premier exploitant du parc hydroélectrique
français avec environ 80% des capacités de production - soit
quelque 20 gigawatts répartis entre 433 centrales -, loin devant
Engie  ENGIE.PA , numéro deux du secteur à travers sa
participation dans la Compagnie nationale du Rhône (CNR) et à
travers sa filiale SHEM (Société hydro-électrique du Midi).
    Alors que la France envisage de longue date de mettre en
concurrence son parc hydroélectrique, EDF défend l'idée d'une
nouvelle régulation lui garantissant d'être indemnisé pour l'eau
qu'il met aujourd'hui à disposition des agriculteurs, des
gestionnaires d'eau potable ou du secteur du tourisme.
    EDF prévoit en outre de présenter fin 2019 une vaste
réorganisation de ses activités qui pourrait aboutir au
découpage du groupe en deux entités distinctes - l'une
constituée autour du nucléaire et l'autre autour des
renouvelables -, une opération dont Yves Giraud a déclaré
qu'elle n'avait pas aujourd'hui de lien avec le renouvellement
des concessions hydroélectriques.

 (Benjamin Mallet, édité par Benoît Van Overstraeten)
 

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1 commentaire

  • 06 septembre 14:21

    L'hydraulique, ENR parfaitement gérable et contrôlable, ce qui n'est pas du tout le cas pour l'éolien !


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