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France-Des liens entre proches de Mélenchon et prestataires scrutés
information fournie par Reuters 30/05/2018 à 15:15

    * Une enquête préliminaire ouverte par le parquet de Paris
    * Mélenchon conteste cette procédure
    * La CNCCFP s'interroge sur d'éventuels conflits d'intérêts 

    PARIS, 30 mai (Reuters) - La Commission nationale des
comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP) a
fait savoir mercredi qu'elle s'interrogeait sur les liens entre
des prestataires de service et l'équipe de campagne de Jean-Luc
Mélenchon en 2017.
    C'est ce qui a motivé le signalement adressé le 14 mars par
la CNCCFP au parquet de Paris, lequel a ordonné en avril une
enquête préliminaire pour procéder à des "vérifications", a dit
à Reuters la responsable de la communication de la commission.
    Ce signalement portait sur l'association "L'Ère du Peuple",
la société Mediascop et une société civile immobilière gérante
d'un local de campagne du leader de La France insoumise (LFI),
arrivé en quatrième position au premier tour de la
présidentielle, a précisé Frédérique Dooghe.
    "La commission s'est interrogée sur des liens qui pourraient
exister entre ces trois organismes et l'équipe de campagne",
a-t-elle expliqué. "Apparemment, elle n'a pas eu les réponses
qu'elle souhaitait."
    La CNCCFP s'interroge donc notamment sur d'éventuels
conflits d'intérêts.
    Le parquet a confié à l'Office central de la lutte contre
les infractions financières et fiscales (OCLIFF) "le soin de
procéder à des vérifications sur une éventuelle violation des
prescriptions du code électoral relatives au financement des
campagnes électorales", a déclaré mardi une source judiciaire.
 
    Jean-Luc Mélenchon conteste cette procédure et dit ne pas
comprendre comment la CNCCFP a pu à la fois valider ses comptes
de campagne et faire un signalement au parquet. 
    La CNCCFP a répondu mercredi qu'il n'y avait pas là de
contradiction. "Ce ne sont pas les mêmes sujets", a dit à
Reuters Frédérique Dooghe. "La commission n'a pas compétence
pour répondre aux questions qu'elle a soulevées et donc c'est le
parquet qui appréciera."
    Dans sa décision du 21 décembre 2017 sur les comptes de
campagne de Jean-Luc Mélenchon, dans laquelle elle a rejeté au
demeurant quelque 435.000 euros de dépenses et de recettes, la
CNCCFP laisse entrevoir ce qui a pu lui provoquer ses doutes.
    
    MÉLENCHON S'EN PREND À MACRON
    Elle suggère ainsi que "L'Ère du Peuple" a surfacturé des
"prestations intellectuelles" de quatre de ses salariés, dont
trois étaient aussi membres de l'équipe de campagne, et du
matériel initialement loué ou obtenu à titre gratuit.
    La CNCCFP souligne au passage que "L'Ère du Peuple" relève
de la loi de 1901 sur les associations à but non lucratif et n'a
pas d'activité commerciale déclarée.
    Elle indique par ailleurs que le prix facturé pour 11
prestations par Mediascop "présente des écarts significatifs",
évalués à plus de 35.000 euros au total, avec la grille
tarifaire de cette société de communication.
    Mediascop avait déjà été chargée de la communication de
Jean-Luc Mélenchon lors de sa campagne présidentielle de 2012 et
son unique actionnaire, Sophia Chikirou, a été la directrice de
communication de sa campagne de 2017.
    La commission pointe également du doigt des prestations
facturées par Mediascop hors campagne officielle, après le
scrutin présidentiel ou pour les élections législatives.
    Jean-Luc Mélenchon a de nouveau juré mercredi devant la
presse, à l'Assemblée nationale, qu'il avait scrupuleusement
respecté les règles du financement électoral. 
    "Je préviens, je ne tendrai pas la joue gauche", a déclaré
le dirigeant et député de LFI, avant de s'en prendre au chef de
l'Etat, Emmanuel Macron. 
    "Je peux garantir que je n'ai pas réuni de dirigeants de
grandes entreprises pour collecter leur argent, je n'ai pas
surpayé de collaborateurs dans la campagne (...), je n'ai pas
affrété de jet privé pour me déplacer à l'étranger, je n'ai pas
bénéficié d'aide d'une collectivité locale, toutes choses qui,
aujourd'hui sont en discussion pour ce qui concerne le candidat
Macron", a-t-il dit.

 (Emmanuel Jarry, édité par Yves Clarisse)
 

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