(Actualisé tout du long avec précisions) STRASBOURG, 24 avril (Reuters) - Le sidérurgiste britannique British Steel apparaît comme le candidat le plus sérieux à la reprise de l’aciérie Ascoval de Saint-Saulve (Nord), ont estimé mercredi les représentants de l’entreprise, à l’issue d’une audience de la chambre commerciale du tribunal de grande instance de Strasbourg. Le tribunal rendra sa décision le 2 mai. Le groupe italien Calvi Network, dont l’offre était également jugée très crédible, l’a retirée devant le tribunal faute d’avoir pu réunir les financements nécessaires. "C’est une excellente offre, autant du point de vue industriel que commercial", a déclaré à des journalistes Cedric Orban, le président d’Ascoval, à l’issue de l’audience. Le groupe britannique envisage d’investir 45 à 50 millions d’euros à court terme sur le site, l’Etat en apportant 47 millions, pour un plan de financement total de 150 à 200 millions d’euros, a-t-il ajouté, précisant qu’il y avait toutefois mis une condition suspensive : "Un accord avec Vallourec – ancien co-actionnaire d’Ascoval – sur un certain nombre de points". "Je reste confiant sur l’issue", a précisé Cédric Orban. Deux autres offres ont été présentées au tribunal, l’une émanant d’un entrepreneur nordiste, Pascal Cochez, la seconde du fonds SecuFund auquel est associé Franck Supplisson, ancien repreneur et président d’Ascometal, l’autre maison mère d’Ascoval. British Steel, deuxième sidérurgiste britannique, appartient au fonds d’investissement Greybull Capital, dirigé par des financiers français installés à Londres. Il est né en 2016 de la reprise des produits longs européens de Tata Steel. L’entreprise envisage de fabriquer à Saint-Saulve des produits longs carrés pour alimenter son usine de rails de chemins de fer de Hayange en Moselle. British Steel conserverait les 168 emplois d’Ascoval dont la production monterait rapidement à sa pleine charge, soit 600 à 700.000 tonnes par an, a indiqué Bruno Kopczynski, porte-parole de l’intersyndicale. "La reprise totale des salariés, c’était une de nos conditions", a-t-il précisé. Coentreprise d'Ascometal (60%) et de Vallourec (40%) VLLP.PA , Ascoval, qui emploie 268 salariés, avait été exclue début 2018 du périmètre d'Ascometal lorsque le groupe avait été repris à la barre du tribunal par le groupe suisse Schmolz + Bickenbach STLN.S . La procédure de redressement judiciaire a été rouverte le 27 février après le désistement de la société franco-belge Altifort, un premier repreneur qui n’était pas parvenu à réunir les 35 millions d’euros de fonds prévus au sein d’un plan de financement de 152 millions d’euros. (Gilbert Reilhac, édité par Yves Clarisse)
France-British Steel favori pour la reprise d’Ascoval
information fournie par Reuters 24/04/2019 à 12:37
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