* Philippe présentera le projet de réforme mercredi
* Il fait un geste d'ouverture sur RATP et SNCF
* Delevoye reçoit les organisations syndicales et patronales
lundi
* De nouvelles grèves et manifestations mardi
* Les transports restent fortement perturbés
(Actualisé avec Philippe, prévisions de trafic, déclarations)
PARIS, 6 décembre (Reuters) - Au lendemain d'une première
journée de mobilisation massive, les syndicats opposés au projet
de réforme du système des retraites ont appelé vendredi à de
nouvelles grèves le 10 décembre, accentuant la pression sur le
gouvernement qui a consenti une ouverture en direction des
personnels de la SNCF et de la RATP.
Le Premier ministre, Edouard Philippe, a annoncé qu'il
présenterait mercredi prochain l'intégralité du projet du
gouvernement pour fusionner les 42 régimes existants en un
système universel par points.
Le haut-commissaire aux retraites, Jean-Paul Delevoye, et la
ministre des Solidarités, Agnès Buzyn, recevront lundi
après-midi les organisations syndicales et patronales pour faire
le point de mois de concertations. (nL8N28G36V]
Edouard Philippe a assuré qu'il ne se plaçait pas dans "une
logique de confrontation" et s'est dit prêt à "faire en sorte
que les transitions soient progressives" vers le régime unique.
Dans cette optique, il s'est adressé aux employés de la RATP
et de la SNCF en leur promettant de ne pas changer les règles de
leur régime spécial "en cours de partie".
Le trafic ferroviaire était encore très perturbé vendredi
avec 87,2% des conducteurs en grève contre 85,7% jeudi, selon la
direction.
"PRÊTS À ANCRER CE MOUVEMENT DANS LA DURÉE"
"Sur ce week-end on est à peu près dans les mêmes niveaux de
perturbations que les deux jours précédents, c'est-à-dire à peu
près 10 à 15% du trafic habituel, et on peut déjà dire au vu des
remontées, bien que nous n'ayons pas les détails, qu'au-delà de
ce week-end, lundi, la journée sera encore très difficile", a
dit à la presse Agnès Ogier, porte-parole du groupe SNCF.
La RATP prévoit un trafic toujours "extrêmement perturbé" ce
week-end et lundi avec toujours des lignes de métro fermées.
La Direction générale de l'aviation civile (DGAC), en
revanche, n'a pas demandé aux compagnies de réduire leur
programme de vols en France contrairement à jeudi et vendredi.
"Des perturbations et des retards sont néanmoins possibles",
a-t-elle prévenu.
Au sein de l'Education nationale, le taux de grévistes
communiqué par le ministère atteignait 4,55% dans le primaire et
5,42% dans le secondaire (collèges et lycées). Ces taux
atteignaient respectivement jeudi 51,15% et 42,32%.
Le ministre Jean-Michel Blanquer, puis Edouard Philippe, se
sont de nouveau engagés vendredi à une revalorisation des
salaires des enseignants pour qu'ils ne soient pas les perdants
de la réforme.
"Il est vrai, il est exact, que l'application absurde des
nouvelles règles les pénaliserait", a dit le Premier ministre.
L'intersyndicale (CGT, FO, FSU, Solidaires, Fidl, Unef, MNL
et UNL), qui s'était réunie vendredi matin, a annoncé "un
nouveau temps fort interprofessionnel" mardi, avec un défilé
parisien entre Invalides et Denfert-Rochereau.
"Il faut que le gouvernement entende que nous sommes
déterminés et prêts à ancrer ce mouvement dans la durée", a a
dit Bernadette Groison, secrétaire générale de la FSU, première
fédération chez les enseignants.
LE CALENDRIER DE LA RÉFORME "EN DISCUSSION"
Pour Eric Beynel, porte-parole de Solidaires, "on est encore
loin d'être sur le haut de la mobilisation, on est vraiment au
début".
"J'entends bien entendu tous ceux qui exercent leur droit
parfaitement légitime de faire grève et de manifester, mais
j'entends aussi ceux qui souffrent d'une certaine façon, en tout
cas qui subissent les désagréments liés à l'exercice de ce
droit", a dit Edouard Philippe.
Confronté à la menace d'une grève dure comme en 1995 à la
SNCF et à la RATP, des entreprises emblématiques des régimes
spéciaux appelés à disparaître, le Premier ministre a fait un
geste d'ouverture envers les grévistes.
"Il ne serait pas raisonnable, pas acceptable, pas juste, de
changer les règles en cours de partie", a-t-il dit. "Des femmes
et des hommes, de bonne foi, parce que c'est leur droit, ont
fait des choix de vie, des choix d'investissements, des choix
d'organisation familiale sur le fondement d'un régime auquel ils
pouvaient légitimement aspirer."
"Je suis persuadé qu'avec les organisations syndicales nous
trouverons le bon point d'équilibre", a-t-il estimé.
Autre marge de négociation possible : le haut-commissaire
aux Retraites, Jean-Paul Delevoye, a confirmé que l'idée d'un
report de la mise en oeuvre de la réforme - fixée dans le
rapport du haut-commissaire au 1er janvier 2025 pour la
génération née en 1963 - était "en discussion".
(Rédaction de Paris, édité par Sophie Louet)
France-Appel à la grève mardi, l'exécutif cherche les voies d'un compromis
information fournie par Reuters 06/12/2019 à 18:10
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