(AOF) - Fnac Darty a présenté un projet d’acquisition d’Unieuro, numéro un de la distribution de produits électroniques et d’électroménager en Italie, pour 249 millions d’euros. Cette offre publique d’achat mixte sera déposée conjointement par Fnac Darty et Ruby Equity Investment. Ce dernier est un véhicule d’investissement commun détenu à 51% par Fnac Darty et à 49% par Ruby Equity Investment (société affiliée à VESA Equity Investment, contrôlée par Daniel Kretinsky) et consolidé par Fnac Darty.
L'offre d'achat serait composée pour chaque action Unieuro de 9 euros en numéraire et 0,10 action Fnac Darty nouvellement créées.
L'apport en actions, qui représente environ 25% du montant total de l'opération, serait financée par Fnac Darty par l'émission d'environ 2 millions de titres, dans la limite des délégations en vigueur, représentant environ 6,6% du capital de Fnac Darty post-opération.
L'offre valorise Unieuro à 12 euros par action, soit une prime de 42% sur la moyenne du cours de bourse à la clôture pondéré par les volumes du 15 juillet. Elle valorise 100% d'Unieuro à 249 millions d'euros, sachant que le groupe détient déjà 4,4% du capital d'Unieuro.
Fnac Darty explique que l'opération offre un potentiel de synergies opérationnelles estimé à plus de 20 millions d'euros avant impôts en année pleine, principalement grâce à des économies d'échelle sur les achats et à l'intégration de l'activité de marque propre.
Opération relutive dès 2025
Le groupe anticipe un impact relutif sur son résultat par action de plus de 10% dès 2025, synergies comprises et un impact positif sur son résultat opérationnel courant et son cash-flow opérationnel.
La hausse de l'endettement net du groupe sera limitée à environ 56 millions d'euros " permettant à Fnac Darty de préserver sa flexibilité financière et de poursuivre sa politique d'allocation du capital ".
Le rapprochement entre Fnac Darty et Unieuro constituerait un leader de la vente de produits électroniques, d'électroménager, de produits éditoriaux et de services en Europe de l'Ouest et du Sud avec plus de 10 milliards d'euros de chiffre d'affaires et plus de 1 500 magasins.
La combinaison des deux entités offrirait des positions de numéro 1 ou 2 dans ses principaux marchés.
Enrique Martinez, Directeur général de Fnac Darty, a déclaré : " Ce projet est une opportunité unique pour le Groupe Fnac Darty de poursuivre son ambition à long terme de consolidation de ses marchés et de renforcement de son modèle économique à l'échelle européenne ".
La finalisation de ce rapprochement est envisagée au quatrième trimestre 2024.
En parallèle à cette annonce, Fnac Darty a confirmé son objectif d'atteindre un résultat opérationnel courant pour 2024 au moins égal à celui de 2023 et un cash-flow opérationnel cumulé d'environ 500 millions d'euros sur la période 2021-2024, soit un niveau de 180 millions d'euros sur en 2024.
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Les inquiétudes subsistent
D'après la Fédération du commerce spécialisé, Procos, en octobre 2022, l'activité a reculé de 1,5% sur un an. Néanmoins l'activité de la beauté-santé (+ 5,2 %) et de l'alimentaire spécialisé (+ 3,5 %) sont dynamiques par rapport à octobre 2021. La fréquentation des points de vente a été très impactée par les problématiques de carburant et une météo défavorable. Par rapport à octobre 2019, année pré-covid, la baisse de fréquentation est très forte (- 20,9 % en octobre). Les centres commerciaux et la périphérie sont plus impactés que les centres-villes avec un écart de quatre à cinq points.
Plusieurs motifs d'inquiétude existent pour l'avenir. Les acteurs subissent un effet ciseaux très important compte tenu de l'augmentation de leurs coûts d'exploitation alors que l'évolution de la demande est très incertaine. Très peu d'enseignes peuvent répercuter sur les prix de vente la hausse de leurs coûts. La fédération demande donc, entre autres, de limiter l'indexation de l'Indice des Loyers Commerciaux à + 3,5 % pour les loyers de toutes les entreprises en 2023. Elle invoque également une urgence absolue : plafonner le prix de l'énergie pour 2023 et rétroagir sur les contrats déjà signés pour éviter que le rythme de défaillances s'accélère.
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